Mike Horn boucle quatre ans d’expéditions extrêmes avec des jeunes
(Keystone-ATS) L’aventurier-explorateur de Château d’Oex (VD) Mike Horn a ramené jeudi au port de Monaco son voilier en aluminium, le Pangaea, après plus de quatre ans de périple sur les mers. Il a été accueilli par des jeunes qui l’avaient rejoint pour douze expéditions extrêmes.
“Je me sers de l’aventure pour attirer les jeunes, ensuite nous leur parlons d’environnement et de sciences”, explique ce père de famille helvético-sud-africain de 46 ans, qui arpente la planète depuis vingt ans et espère avoir essaimé dans le monde une petite armée de combattants pour l’environnement.
Le visage buriné, la voix cassée “par une crise de malaria, un rhume et quelques verres”, Mike Horn se dit incapable de “rester dans un endroit”. Ce qu’il aime, c’est “dormir sous une tente à -60 degrés et affronter les éléments à quatre heures du matin”.
Signifiant “un seul monde”, le nom du bateau, “Pangaea” (Pangée), désigne “un super continent” comprenant toutes les parties terrestres qui se sont détachées il y a 250 millions d’années, explique son site Internet.
Mobilisés pour l’écologie
Une centaine d’adolescents de 40 pays, âgés de 15 à 20 ans, ont participé à l’une des douze expéditions de trois semaines menées à partir du Pangaea dans les régions les plus reculées. A leur retour chez eux, ils devaient aussi lancer localement des projets environnementaux concrets.
Si les jeunes ont découvert des paysages naturels exceptionnels, ils ont aussi observé les nombreux dégâts faits par les hommes. Valentin Dorsaz, un collégien valaisan de 17 ans, se souviendra de la nuit passée avec sept autres jeunes en août 2011, sur une sorte de lit de camp accroché à la paroi d’un fjord vertical dans le Nord canadien.
“Rêve d’enfant”
Quant à Mike Horn, son plus beau souvenir est sans conteste l’arrivée dans l’Antarctique. Il en rêvait depuis l’âge de 8 ans et ses premières lectures d’explorateurs. “J’ai réalisé mon rêve d’enfant et je l’ai partagé avec des jeunes”.
