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Mobilisation des autorités pour sauver cette ligne menacée

(Keystone-ATS) La Ville et le canton de Neuchâtel ainsi que la ville française de Pontarlier se mobilisent pour sauver la ligne TGV Berne-Paris via Neuchâtel. Ils ont lancé mardi une pétition en faveur de cet axe menacé de fermeture pour son manque de rentabilité.

“Nous sommes déterminés à maintenir cette ligne TGV”, a souligné devant des représentants du monde économique et politique le conseiller communal de Neuchâtel Olivier Arni.

La société Lyria, détenue pour 74% par la SNCF et pour 26% par les CFF, affirme que l’exploitation de cet axe n’est pas rentable avec une perte de quelque deux millions de francs. Depuis l’ouverture de la liaison TGV Bâle-Paris, le tronçon via Neuchâtel et Pontarlier (F) a perdu quelque 30% de sa clientèle bernoise.

Le conseiller d’Etat neuchâtelois Claude Nicati ne comprendrait pas que l’on ferme cette la ligne alors que la Confédération a investi 140 millions de francs, dont 40 millions sur la partie française du tracé, pour réduire le temps de parcours.

Le conseiller national Alain Ribaux a rappelé la nécessité de cette liaison vers le nord-ouest de l’Europe via Neuchâtel alors que les lignes ferroviaires passant par Genève ou Bâle sont saturées. Il a insisté sur l’importance des travaux en cours, notamment à Rosshäusern (BE), qui rendront le trajet plus court.

“Il est indispensable d’afficher une détermination commune tant du côté français que du côté suisse”, a relevé l’adjoint au maire de Pontarlier Gilbert Balaguer. Les autorités neuchâteloises ont assuré avoir aussi le soutien du canton de Berne.

Lyria stigmatisée

Les intervenants ont également dénoncé l’attitude de Lyria, accusée de ne pas valoriser cette ligne. Son conseil d’administration prendra ce printemps une décision sur la pérennité de cet axe.

La pétition lancée mardi est adressée à la cheffe du Département fédéral de l’environnement, de l’énergie, des transports et de la communication la conseillère fédérale Doris Leuthard ainsi qu’au patron des CFF Andreas Meyer. Le canton et la ville espèrent récolter 6000 signatures.

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