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Mort à 86 ans du cinéaste Ermanno Olmi, Palme d’or à Cannes

Outre la Palme d'Or, Ermanno Olmi avait également reçu un Lion d'Or à Venise en 2008 (archives) KEYSTONE/AP/Andrew Medichini sda-ats

(Keystone-ATS) Le cinéaste italien Ermanno Olmi, Palme d’or au festival de Cannes en 1978 avec “L’Arbre aux sabots”, est mort à l’âge de 86 ans, a annoncé lundi le ministère italien de la culture. Il aura réalisé au total une vingtaine de longs métrages.

Malade depuis de longues années, le cinéaste autodidacte, pionnier dans le genre documentaire, s’est éteint dimanche à l’hôpital de Asiago, près de Vicence (nord de l’Italie), où il avait été admis vendredi dernier en raison de l’aggravation de son état.

“La disparition de Ermanno Olmi prive la culture italienne d’un géant, un très grand maître du cinéma italien”, a réagi dans la matinée le ministre italien de la culture Dario Franceschini.

“Intellectuel profond qui a sondé et exploré les mystères de l’homme et raconté, avec la poésie qui caractérise ses oeuvres, le rapport entre l’homme et la nature, la dignité du travail, la spiritualié”, a ajouté le ministre.

Né à Bergame le 24 juillet 1931, Ermanno Olmi a réalisé une quarantaine de courts métrages et une vingtaine de longs métrages, le plus célèbre étant “L’Arbre aux sabots” (“L’albero degli zoccoli”), une description quasi documentaire de la vie de quatre familles de paysans pauvres à la fin du XIXe siècle.

Ce film, considéré comme une oeuvre majeure du cinéma italien, avait reçu la Palme d’or à Cannes en 1978 ainsi que le César du meilleur film étranger en France l’année suivante.

Auréolé plusieurs fois à Venise

Créateur d’un style très personnel, Ermanno Olmi a expérimenté de nombreuses formes cinématographiques, portant les dialectes italiens à l’écran comme dans “L’Arbre aux sabots” ou encore le genre religieux dans “Camminacammina” (“A la poursuite de l’étoile”, 1982), où il avait revisité l’histoire des rois mages avec des acteurs non professionnels.

Ermanno Olmi avait également obtenu le Lion d’Argent à la Mostra de Venise en 1987, avec “Lunga vita alla signora” et le Lion d’or en 1988, pour “La leggenda del santo bevitore” (“La Légende du saint buveur”), tiré d’une nouvelle de Joseph Roth.

Vingt ans plus tard, le festival vénitien lui avait décerné un second Lion d’or, récompensant cette fois l’ensemble de sa carrière.

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