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National League: Fribourg bat de pâles Genevois

(Keystone-ATS) Fribourg Gottéron a battu un bien pâle Genève-Servette 5-2 à la BCF Arena. Les joueurs de Mark French remportent au passage leur troisième duel en autant de parties face aux Genevois.

Et voilà comment Fribourg a récupéré sa place de leader de National League. Face à un adversaire faible, les Dragons n’ont jamais eu le sentiment de voir la victoire leur échapper. C’est ça qui doit faire le plus mal du côté genevois.

Gratteurs contre Zurich, les Grenat étaient parvenus à entretenir l’illusion et à décrocher deux points inespérés. Là, il n’y avait aucune hargne. Juste de la frustration symbolisée par Tanner Richard une fois validé le 4-1 de Jim Slater (34e), un ancien de la maison servettienne.

Pénalisé pour avoir fait trébucher le gardien Barry Brust, l’ex-attaquant du Crunch de Syracuse en AHL a invectivé le portier canadien depuis le banc des pénalités. Et une fois sorti, le fils de Mike Richard est allé provoquer celui que Fribourg aime appeler “Brust tout puissant”. Richard a vu John Fritsche lui tomber dessus pour quelques coups de poing et des minutes de prison.

Etait-ce pour injecter un brin de passion que Richard s’est amusé à jeter de l’huile sur le feu? Possible. Mais le résultat n’a pas eu l’effet escompté. Léthargique, Genève-Servette n’avait guère plus de deux de tension en terres fribourgeoises. Dès l’entame de ce troisième derby de la saison, ce sont les joueurs de Mark French qui ont pris la tête des opérations. 1-0 par Meunier après 101 secondes en jeu de puissance, Gottéron a mis la pression d’emblée. Les Genevois n’ont eu que deux occasions vaguement dangereuses au cours des vingt premières minutes.

Le scénario n’a pas évolué lors de la période médiane. Fribourg a maintenu sa pression et Fribourg a été récompensé à trois reprises. La réduction du score de Bezina n’aura finalement été que cosmétique.

Devant de telles prestations, on ne peut que penser à Chris McSorley. Celui qui est aujourd’hui directeur sportif savait comment rallumer le feu. Le coach Craig Woodcroft semble subir les événements alors que son homologue Mark French a redonné une identité aux Dragons.

Même Julien Sprunger effectue son travail défensif et le fore-checking intense imprimé par ses coéquipiers incite tout le monde à donner le maximum. L’ombre de McSorley va à n’en pas douter se faire de plus en plus prégnante du côté des Vernets.

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