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Nombre de Suisses ne se risquent jamais au-delà du Röstigraben

D'après le sondage, 15% des Romands n'ont jamais passé la barrière de rösti, de même que 14% des Alémaniques. /KEYSTONE/GAETAN BALLY sda-ats

(Keystone-ATS) Nombre de Suisses ne se risquent pas au-delà du Röstigraben: un quart des Saint-Gallois et des Grisons ne sont jamais allés en Suisse romande. Et un Genevois sur cinq n’a jamais mis les pieds en Suisse alémanique.

Le Matin et le Blick ont publié ce week-end les résultats d’un sondage en ligne, réalisé par la société sotomo sur mandat de Swisscom, auquel plus de 14’000 personnes ont participé. Ils montrent que 15% des Romands ne se sont jamais rendus en Suisse alémanique, et que 14% des Alémaniques n’ont pas visité la Suisse romande.

Proportionnellement, les Romands traversent plus souvent le Röstigraben. En revanche, ils sont peu intéressés par le Tessin: près de 50% d’entre eux n’y sont jamais allés, alors que cette proportion n’est que de 5% chez les Alémaniques.

Internet devant le transport

D’après ce sondage mené du 11 au 23 février, les Suisses considèrent internet et la téléphonie mobile comme plus importants qu’un moyen de transport motorisé: pour 79% des sondés, une connexion internet rapide est “assez ou très importante” alors que la voiture ou la moto est perçue comme tel par seulement 68% d’entre eux.

Quant au téléphone portable, 73% des personnes interrogées le jugent important. Et plus d’une sur deux en dit autant de l’internet mobile. Les transports publics ne sont considérés importants que par 43% d’entre elles.

Amours digitales

Autre constat sur lequel débouche cette enquête en ligne, environ 13% des couples se sont formés sur internet. Les Argoviens sont les plus prompts à s’énamourer en ligne: dans ce canton, un couple sur cinq (21%) s’est constitué sur internet. Suit la Thurgovie, avec 18%.

En Suisse romande et dans les régions de montagne, le phénomène est beaucoup plus rare. A Genève par exemple, seuls 6% des couples ont une origine électronique. Dans le canton du Jura, cette proportion tombe à 3%.

Parmi les relations amoureuses intercantonales, les plus récurrentes se nouent entre Bâle-Ville et Bâle-Campagne, devant Neuchâtel et le Jura. A la troisième place on trouve les couples valdo-genevois. Il s’agit cependant de proportions; en termes absolus, les unions Argovie-Zurich sont les plus nombreuses.

Le Valais ne s’oublie pas

Quant à l’appartenance, il s’avère que les Suisses qui ne vivent plus là où ils ont grandi s’identifient plutôt à leur nouvelle région. Si 21% se sentent plus proches de leur lieu d’origine, 44% s’identifient davantage au canton dans lequel ils se sont installés. Pour 29% d’entre eux, le sentiment d’appartenance à l’une ou l’autre région est comparable.

Ce sont les Valaisans qui sont les plus attachés à leur “patrie”: plus de la moitié des personnes ayant quitté le Valais s’identifient en premier lieu avec leur canton d’origine. A l’opposé, les Argoviens sont les plus prompts à oublier le cadre dans lequel ils ont grandi.

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