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Novartis affiche un bénéfice net en hausse de 12% en 2014

(Keystone-ATS) Novartis a amélioré ses résultats durant l’exercice 2014, marqué par plusieurs transactions. Malgré l’appréciation du franc et la concurrence sur le marché des génériques, le géant pharmaceutique bâlois s’attend à une accélération de la croissance en 2015.

L’année passée, Novartis a généré un bénéfice net de 10,3 milliards de dollars, soit une amélioration de 12% sur un an. Le chiffre d’affaires a augmenté de 1% à 58 milliards de dollars (52,4 milliards de francs au cours actuel). A taux de change constant, la hausse atteint 3%, a indiqué le groupe rhénan mardi lors de la publication de son rapport annuel.

Le résultat opérationnel a progressé de 1% par rapport à l’année précédente, à 10,7 milliards de dollars. Sans les effets de change, la hausse s’inscrit à 7%. L’affaiblissement des monnaies des marchés émergents, notamment du rouble, ainsi que du yen contre le dollar expliquent cet impact négatif.

Transformation

“Je suis convaincu que nous sommes bien positionnés pour l’avenir”, a déclaré le directeur général de Novartis Joseph Jimenez en conférence de presse. Le groupe a augmenté ses marges et ses ventes malgré l’érosion due aux médicaments génériques, a-t-il relevé. “Peu d’entreprises du secteur sont dans cette situation”.

“2014 a été une année de transformation”, a-t-il ajouté. La multinationale se concentre désormais sur trois secteurs d’activité au lieu de cinq après une série de cessions et acquisitions qui seront finalisées cette année.

Les bons résultats de 2014 n’ont toutefois pas suscité l’euphorie à la Bourse suisse. En milieu de journée, l’action Novartis prenait 0,8% à 87,70 francs, dans un SMI gagnant 0,6%.

Volumes en hausse

Dans le détail, le principal secteur de Novartis, la division pharmacie, a dégagé un chiffre d’affaires de 31,8 millions de dollars, en baisse de 1% sur un an. Mais à taux de change constant, il gagne 1%. La progression de 7% des volumes de ventes a permis de compenser l’érosion venant de la concurrence des médicaments génériques, en particulier la perte d’exclusivité du Diovan, traitement contre l’hypertension.

Alcon, filiale spécialisée dans l’ophtalmologie, a vu ses recettes s’améliorer de 3% à 10,8 milliards de dollars. Le chiffre d’affaires de Sandoz, qui concentre les médicaments génériques et biosimilaires, a augmenté de 4% à 9,6 milliards de dollars.

“2015 sera une année d’exécution”, a lancé M. Jimenez. Le groupe compte sur ses nouveaux produits, notamment un médicament contre l’insuffisance cardiaque en cours d’homologation, pour contrer la vague d’expiration de brevets et accélérer sa croissance. Quant au nouveau traitement du psoriasis Cosentyx, il pourrait générer un chiffre d’affaires annuel de plus d’un milliard de dollars.

Prévisions optimistes

Sauf événements imprévus, Novartis s’attend en 2015 à une croissance des ventes des activités poursuivies d’environ 5% à taux de change constants. L’impact de la concurrence des génériques pourrait atteindre 2,5 milliards de dollars, contre 2,4 milliards en 2014. Si les taux de change moyens enregistrés à la mi-janvier persistent sur le reste de l’année, les effets de change auront un impact négatif de 7 points de pourcentage sur le chiffre d’affaires net.

La récente envolée du franc, après la décision de la Banque nationale suisse (BNS) d’abandonner le taux plancher, pourrait handicaper Novartis. Bien que le groupe ne réalise que 2% de son chiffre d’affaires dans la monnaie helvétique, il supporte près de 13% de ses coûts en Suisse, ce qui aura un impact sur le résultat opérationnel, a averti M. Jimenez.

Novartis a donc décidé d’examiner attentivement la base des coûts en Suisse. Il est encore trop tôt pour évoquer quelles seront les éventuelles économies, des activités pourraient être déplacées, mais “nous avons le reste du monde pour compenser les charges helvétiques”, selon M. Jimenez.

La Suisse reste un pays important. La preuve avec les investissements consentis sur le site argovien de Stein, pour plus de 500 millions de francs. “Nous aurions pu les réaliser en Chine”, a noté M. Jimenez. Mais la Suisse dispose d’équipes qualifiées indispensables au lancement de nouveau produits, a-t-il remarqué.

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