Obama estime qu’une solution à deux Etats est toujours possible
(Keystone-ATS) Barack Obama a affirmé jeudi que la solution à deux Etats « continuait à exister », lors de sa première rencontre en tant que président avec le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah. Le président américain n’a cependant pas tracé de voie pour y parvenir et s’est abstenu d’appeler au gel de la colonisation.
M. Obama, arrivé peu avant 11h (10h heure suisse) à bord de son hélicoptère Marine One au siège de la présidence à Ramallah, a été accueilli par Mahmoud Abbas et un parterre de dirigeants palestiniens. Il a ensuite entamé des entretiens qui ont duré près de deux heures et demie.
« Sur la base des conversations que j’ai eues avec le Premier ministre (israélien Benjamin) Netanyahu et le président Abbas, je pense que la possibilité d’une solution à deux Etats continue à exister », a déclaré M. Obama lors d’une conférence de presse conjointe avec Mahmoud Abbas.
« Nous ne considérons pas la poursuite de la colonisation comme constructive, adéquate, ou de nature à faire avancer la cause de la paix », a ajouté le président américain. M. Obama a néanmoins indiqué que la question devrait être réglée lors de pourparlers de paix et non par un gel de la construction.
Un voyage pour « écouter »
De son côté, M. Abbas a assuré que les Palestiniens étaient « prêts à appliquer leurs engagements requis par le processus de paix afin de parvenir à une solution à deux Etats, la Palestine et Israël ». Il a cependant réaffirmé que la colonisation était un obstacle « catastrophique sur le chemin de la paix ».
Alors que le président américain reconnaissait que « le peuple palestinien méritait la fin de l’occupation et des humiliations quotidiennes qui en découlent », le porte-parole du chef du gouvernement du Hamas à Gaza a dit ne s' »attendre à aucune percée à la suite de la visite d’Obama ». La bande de Gaza, sous blocus israélien, ne figurait pas au programme de la visite.
Barack Obama a prévenu que le but de son voyage, le premier de son second mandat, était d' »écouter » et non de lancer une initiative de paix israélo-palestinienne. Les pourparlers qu’il avait initiés en septembre 2010 ont tourné court moins d’un mois plus tard.
Mercredi, le président américain était à Jérusalem. Il y a tenu un discours au « peuple d’Israël » devant des centaines de jeunes Israéliens, appelant la communauté internationale à déclarer le mouvement chiite libanais Hezbollah une organisation « terroriste ». Barack Obama a aussi averti qu’un Iran nucléaire serait « un danger qui ne (pourrait) être endigué ».