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Office vaudois de conciliation “pas compétent”, selon Tamedia

Tamedia juge qu'Impressum bafoue la Convention collective de travail (CCT) en saisissant l'Office vaudois de conciliation et d'arbitrage KEYSTONE/MELANIE DUCHENE sda-ats

(Keystone-ATS) Tamedia déplore la saisie de l’Office vaudois de conciliation par ses rédactions romandes. Le groupe juge cet organe “pas compétent” dans la situation actuelle et affirme qu’Impressum bafoue la convention collective de travail.

La réponse de l’éditeur zurichois n’a pas tardé après l’annonce mercredi dernier de la saisie de l’Office vaudois de conciliation et d’arbitrage par les rédactions romandes du groupe de presse, soutenues par Impressum et Syndicom. Dénonçant l’absence de dialogue social, elles demandent notamment le gel des licenciements pendant deux ans.

CCT bafouée

Interrogé mardi par l’ats, Patrick Matthey répond: “En saisissant l’office vaudois, Impressum, notre partenaire social privilégié, bafoue clairement la convention collective de travail. La CCT prévoit une procédure de conciliation et Impressum ne l’utilise pas, c’est pour le moins étrange”.

“Comme la CCT est bafouée, poursuit le responsable de la communication de Tamedia pour la Suisse romande, nous partons du principe que l’office vaudois de conciliation n’est pas compétent dans ce cas. Après l’activation en octobre 2017 de la Commission de la concurrence (Comco) sur la réorganisation interne à Tamedia, qui n’a débouché sur rien, cette saisie est la deuxième tentative d’instrumentaliser un organe public pour une lutte syndicale”, dénonce le porte-parole.

Critiques rejetées

Les critiques des journalistes et des syndicats fâchent. “C’est inexact d’affirmer qu’il n’y a pas de dialogue social. Depuis le début de l’année, Impressum n’a pas cherché le contact. On est plus que jamais ouvert au dialogue, à des séances d’information”, conclut Patrick Matthey.

Pour mémoire, la saisie de l’office a été votée à l’unanimité lors d’assemblées générales à Lausanne et à Genève. Face au dialogue social “au point mort”, les rédactions demandent que leurs revendications soient prises au sérieux. Elles portent sur le gel des licenciements durant deux ans, le maintien du Matin semaine et de 20 minutes sous forme papier et sur des investissements dans les rédactions.

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