Des perspectives suisses en 10 langues

Opel sort déjà des chiffres rouges après six mois

Grâce au rachat d'Opel/Vauxhall à General Motors l'an dernier, le chiffre d'affaires du constructeur automobile français PSA a bondi au premier semestre 2018 de 40,1% en l'espace d'un an à 38,6 milliards d'euros (archives). KEYSTONE/EPA/FILIP SINGER sda-ats

(Keystone-ATS) PSA a dégagé un bénéfice net “record”, en hausse de 18% à 1,48 milliard d’euros (1,71 milliard de francs) au premier semestre. Le constructeur automobile français a notamment tiré profit de l’amélioration intervenue chez Opel, qui contribue déjà aux profits.

La marge opérationnelle courante pour les marques historiques Peugeot, Citroën et DS, a atteint le “niveau record” de 8,5%, a indiqué mardi PSA. Celle de la nouvelle filiale Opel/Vauxhall, rachetée à l’été 2017 à General Motors, s’est élevée à 5%, après de nombreuses années de pertes.

Grâce à cette acquisition, le chiffre d’affaires a bondi de 40,1%, à 38,6 milliards d’euros sur les six premiers mois de 2018. Ces chiffres sont nettement au-dessus du consensus des analystes interrogés par Factset.

“Nous faisons de nouveau mieux que toutes les attentes” du marché, s’est réjoui le directeur financier de PSA, Jean-Baptiste de Chatillon. Le retour à la rentabilité d’Opel intervient seulement six mois après le lancement de son plan de redressement.

PSA croit au potentiel d’Opel

“Après de nombreuses années de pertes (…), le redressement d’Opel Vauxhall est maintenant clairement engagé et c’est une preuve de son potentiel, contrairement à tous les pronostics”, a salué M. de Chatillon. Et “c’est juste le début”, la filiale devant “maintenant continuer à améliorer ses performances” pour atteindre le niveau du groupe.

Ce redressement a été obtenu grâce à des réductions de coûts et une amélioration du prix des véhicules en se concentrant sur les créneaux de ventes les plus rentables.

Le résultat opérationnel courant pour l’ensemble de PSA a atteint 3 milliards d’euros, en hausse de 48,1%. La marge opérationnelle du groupe a culminé à 7,8%, contre 7,4% l’an dernier sur la même période, avant le rachat d’Opel.

Ces chiffres sont nettement en avance sur les objectifs fixés par la direction, qui avait déjà annoncé en début d’année une révision de ses perspectives début 2019. La performance a été favorisée par le niveau record des volumes, avec près de 2,2 millions de véhicules livrés dans le monde de janvier à juin.

Dépréciations en Iran

Elle est aussi le résultat de “l’amélioration de la performance opérationnelle de toutes nos divisions” y compris Faurecia et les activités financières du groupe, a souligné M. de Chatillon.

La rentabilité record a été obtenue malgré “de nombreux vents contraires” comme la baisse des devises en Amérique latine ou la hausse du coût des matières premières, a-t-il noté.

Il a précisé que les comptes présentés mardi incluaient des dépréciations sur les activités en Iran, après l’annonce du retrait de PSA de ce pays prévu en août pour se conformer aux sanctions adoptées par les Etats-Unis de Donald Trump.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision