Oscar Freire a raccroché le vélo
(Keystone-ATS) Cyclisme – Oscar Freire (36 ans) a mis fin à sa riche carrière, marquée notamment par trois titres de champion du monde (1999, 2001, 2004).
Sa 10e place aux Mondiaux de Valkenburg (PB), le 23 septembre, restera donc comme l’ultime résultat d’un des coureurs les plus prolifiques de ces dernières années.
La 15e saison de Freire a toutefois été gâchée par une grave chute lors de la 6e étape du Tour de France, sur la route de Metz. Poumon perforé et plusieurs côtes cassées, il avait dû déclarer forfait pour la course en ligne des JO de Londres, l’un de ses grands objectifs de 2012.
Etabli au Tessin depuis plusieurs années, Freire s’est bâti l’un des palmarès les plus riches du peloton actuel. Après son titre mondial à Vérone en 1999, inattendu au point qu’un journal italien l’avait appelé Gomez (le nom de sa mère qui est son second patronyme), il s’est imposé à deux autres reprises dans la course arc-en-ciel, à Lisbonne (2001), puis de nouveau à Vérone trois ans plus tard.
Freire compte aussi à son bilan trois victoires dans Milan-San Remo (2004, 2007, 2010), la première classique de la saison qui convenait si bien à ce coureur au sang-froid d’un joueur de poker, attentiste et opportuniste, redoutable dans les arrivées en côte et capable dans ses meilleurs jours de battre les sprinters les plus rapides.
Si sa fragilité physique (ennuis répétés au dos) lui a interdit d’accomplir des saisons pleines, il a enlevé deux des classiques favorables aux routiers-sprinters, Gand-Wevelgem (2008) et Paris-Tours.
Dans les grands tours, Freire a remporté quatre étapes du Tour de France dont l’une habillé du maillot de champion du monde (à Sarrebruck en 2002) et sept de la Vuelta. Il a aussi ramené le maillot vert du classement par points du Tour en 2008. En Suisse, il s’était notamment distingué sur le Tour de Romandie 2009, lorsqu’il avait gagné deux étapes à La Chaux-de-Fonds et Genève.
En quinze ans de carrière, ce coureur de gabarit limité (63 kg pour 1,71 m) a porté les maillots de quatre équipes différentes: Vitalicio (1998 et 1999), Mapei (2000 à 2002), Rabobank (2003 à 2011) et Katusha (2012).
