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Ouverture de la conférence mondiale sur les espèces menacées

Des activistes se rendent à la conférence en brandissant des images des animaux menacés. KEYSTONE/AP/DENIS FARRELL sda-ats

(Keystone-ATS) La Convention internationale sur le commerce d’espèces sauvages menacées d’extinction (Cites) s’est ouverte samedi à Johannesburg. Défenseurs de l’environnement et représentants de gouvernements y débattront des restrictions commerciales visant quelque 500 espèces.

Les débats ont été ouverts par le président sud-africain Jacob Zuma. La lutte contre le trafic des éléphants, rhinocéros et autres pangolins, menacés par un braconnage vorace largement nourri par la demande de l’Asie, dominera les débats.

La conférence est organisée tous les trois ans pour réglementer le commerce des animaux et des plantes. Environ 3500 délégués sont attendus. La rencontre s’achèvera le 5 octobre.

“Nous entamons la rencontre la plus large des 43 ans d’histoire de la Cites”, a souligné samedi le secrétaire général de la Cites, John Scanlon, à l’ouverture de la conférence.

“Nous allons étudier les restrictions commerciales d’environ 500 espèces d’animaux sauvages et de plantes” en particulier “l’éléphant africain, le rhinocéros, le pangolin” (mammifère insectivore et nocturne aux singulières écailles), a-t-il ajouté. D’âpres débats sont aussi attendus autour de la protection du bois de rose et des requins.

Pouvoir de vie ou de mort

L’enjeu de cette nouvelle réunion est capital, selon les ONG. “Au moment où tant d’espèces sont gravement menacées par un braconnage insatiable et le commerce, la réunion aura un pouvoir de vie ou de mort sur des animaux emblématiques comme les éléphants, les rhinocéros, les lions et les pangolins”, a prévenu Teresa Telecky, de la Humane Society International.

Soit les 182 pays de la Cites “s’entendent pour les protéger au maximum”, soit “ils risquent de disparaître”, met-elle en garde. Ce trafic de faune sauvage est “perpétré à un stade industriel, alimenté par des groupes criminels transnationaux organisés”, avait dénoncé plus tôt M. Scanlon.

20 milliards de dollars

Le braconnage alimente un trafic extrêmement lucratif évalué à 20 milliards de dollars par an, selon la Cites. Il est le quatrième commerce illégal sur la planète après celui des armes, de la contrefaçon et des êtres humains.

La Cites est un accord international destiné à protéger la faune et la flore menacées par la surexploitation commerciale. Ce traité, signé par 182 pays plus l’Union européenne, est entré en vigueur en 1975. Il protège, à des degrés divers, 5600 espèces animales et 30’000 plantes.

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