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Père infanticide en Valais: peine de 16 ans confirmée

Le Tribunal cantonal de Sion a confirmé la peine de 16 ans de prison contre un père infanticide qui a étranglé sa fille en 2012 (archives). KEYSTONE/FABRICE COFFRINI sda-ats

(Keystone-ATS) Le Tribunal cantonal valaisan (TC) a définitivement condamné à 16 ans de prison un père de famille de 50 ans qui avait tué sa fille de 7 ans en 2012 à Loèche-les-Bains. Il a ainsi confirmé la peine infligée en 2016 par le tribunal de Loèche.

“Le Tribunal cantonal a tenu pour établi que l’accusé avait intentionnellement et consciemment tué sa fille. Il voulait faire souffrir son épouse et se venger d’elle parce qu’elle l’avait quitté et qu’elle voyait un autre homme”, a indiqué le TC vendredi dans un communiqué.

Le mobile de son activité délictuelle était ainsi particulièrement répréhensible. Par ailleurs, en étranglant sa propre fille, il avait agi sans scrupules. En agissant de la sorte, il s’était rendu coupable d’assassinat, conclut le tribunal dans son jugement rendu le 1er mai.

Thèse de l’accident

L’accusé avait fait appel du jugement de première instance, demandant une condamnation pour homicide par négligence. L’homme ne conteste pas avoir causé la mort de sa fille, qu’il a étranglée, mais prétend qu’il s’agit d’un accident et qu’au moment des faits, il se trouvait en état d’irresponsabilité car il avait pris de nombreux médicaments.

Dans cet état, il aurait, sans le vouloir et sans le remarquer, étranglé sa fille lors d’un “jeu de foulard” inoffensif. Il aurait voulu se suicider, mais en aucun cas faire du mal à sa fille. Dans son appel, l’accusé sollicitait une condamnation pour homicide par négligence, avec à la clé une peine de prison de deux ans avec sursis.

Prédispositions psychiques

Pour fixer la peine, le Tribunal cantonal a notamment tenu compte de l’enfance plutôt difficile de l’accusé, de ses conditions de vie privées et professionnelles de plus en plus pesantes pour lui en raison de sa personnalité, de même que de ses prédispositions psychiques.

Selon l’expertise psychiatrique, l’accusé avait conscience du caractère illicite de ses actes, mais sa capacité à se déterminer en fonction de cette appréciation était légèrement diminuée.

Ce jugement peut encore faire l’objet d’un recours au Tribunal fédéral.

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