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Panne à Montparnasse: le gouvernement demande des comptes à la SNCF

Mardi seuls trois TGV sur quatre circulaient entre la gare de Montparnasse et l'ouest de la France. Certains étaient déroutés vers la gare d'Austerlitz comme les jours précédents (image symbolique). KEYSTONE/AP/CLAUDE PARIS sda-ats

(Keystone-ATS) Le gouvernement français a demandé des comptes à la SNCF mardi après la panne de signalisation qui a provoqué trois jours de pagaille à la gare parisienne de Montparnasse. La compagnie ferroviaire a toutefois affirmé que sa maintenance “n’est pas mise en cause”.

La SNCF a identifié mardi le problème qui a engendré un chaos en plein chassé-croisé des vacanciers dans la gare desservant la Bretagne et la façade atlantique. L’incident était dû à un “défaut d’isolement” dans l’alimentation électrique d’un poste de signalisation à Vanves, à la sortie sud-ouest de Paris.

“L’installation en question est réparée”, a indiqué à l’AFP Matthieu Chabanel, directeur général adjoint de SNCF Réseau, l’entreprise publique chargée de l’entretien du réseau ferré français.

Retour à la normale mercredi

Le retour à la normale était annoncé pour mercredi matin, à la reprise du service. Mardi, le trafic des Transiliens, Intercités et TER devaient déjà être rétabli, mais seuls trois TGV sur quatre circulaient. Certains étaient déroutés vers la gare d’Austerlitz comme les jours précédents.

A la gare Montparnasse mardi matin, l’ambiance était plus calme que ces derniers jours. De nombreux employés de la SNCF aiguillaient les voyageurs, qui appréhendaient de voir leur train retardé ou annulé.

Rapport exigé

Agacé par cette crise et la gestion erratique de la SNCF, l’exécutif a haussé le ton et sommé le groupe ferroviaire de s’expliquer sur les perturbations et leurs répercussions. La ministre des transports Elisabeth Borne a demandé “un rapport (…) pour la fin de la semaine car je pense que la situation n’est pas satisfaisante”.

Ce document “sera accessible à tous (…) vendredi” sur le site internet de la SNCF, a promis son président Guillaume Pepy, dévoilant par avance ses conclusions. “On peut supposer que la forte sollicitation du réseau a joué son rôle”, mais “la maintenance de l’installation n’est pas mise en cause”, a-t-il assuré.

Selon lui, le problème découle de “l’extension de cet équipement dans le cadre de la mise en service des nouvelles lignes à grande vitesse vers Rennes et Bordeaux” et “c’est un défaut dans ces travaux qui est à l’origine de la panne”.

“Des progrès à faire”

M. Pépy a tout de même fait acte de contrition à l’égard des voyageurs qui ont subi les conséquences de cette panne. Il a tenu à exprimer ses “plus sincères regrets” aux “quelque 55’000 clients” touchés, reconnaissant que son entreprise “n’a pas suffisamment informé les voyageurs sur les développements de l’incident”.

Pour le premier ministre Edouard Philippe, la SNCF a “des progrès considérables à faire”. Il a chiffré pour sa part à 70’000 le nombre de passagers affectés, dont 3500 qui “n’ont pu être acheminés”. “Pour des raisons de sécurité, il nous faudra consacrer beaucoup plus de moyens à l’entretien des réseaux existants”, a-t-il souligné.

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