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Paris ouvrira mi-octobre son premier centre pour réfugiés

Anne Hidalgo a indiqué que le projet sera piloté par l'association caritative Emmaüs solidarités (archives). KEYSTONE/EPA/HORACIO VILLALOBOS sda-ats

(Keystone-ATS) Paris ouvrira “autour de la mi-octobre” son premier centre d’accueil transitoire pour réfugiés pour une capacité initiale de 400 places, a déclaré mardi la maire Anne Hidalgo. La capitale française constitue une étape pour un nombre croissant de migrants.

Le centre sera installé dans une ancienne friche industrielle dans le nord de Paris. Il sera réservé aux hommes seuls qui pourront, pour une période “de cinq à dix jours”, se poser et “bénéficier d’un bilan médical, d’une aide psychologique”, a-t-elle indiqué lors d’une conférence de presse détaillant ce projet lancé fin mai. La capacité du centre sera portée à “600 places d’ici la fin de l’année”.

Un deuxième site d’une capacité de 350 places sera ouvert d’ici la fin de l’année dans une ancienne usine en banlieue parisienne, à Ivry-sur-Seine, pour “les publics vulnérables, les femmes, les enfants qui nécessitent un accompagnement beaucoup plus important” notamment au regard des réseaux de passeurs, a précisé la maire socialiste de Paris.

“Si d’autres sites doivent être créés, nous le ferons si nécessaire”, a-t-elle martelé, tout en prévenant que les sites retenus sont “des sites temporaires qui doivent accueillir, dans deux à quatre ans, d’autres projets” et “il faudra les libérer” à terme. L’investissement initial s’élève à 6,5 millions d’euros (7,1 millions de francs), pris en charge à 80% par la ville de Paris. La ville prendra aussi en charge 50% de son coût de fonctionnement, soit 1,2 million d’euros par an.

“La vocation première est de mettre à l’abri les personnes en attendant qu’elles soient orientées” vers d’autres dispositifs d’hébergement, a indiqué la maire de Paris. L’édile a précisé que le projet sera piloté par l’association caritative Emmaüs solidarités.

Changer de méthode

Les migrants “pourront se poser, bénéficier d’un bilan médical, d’une aide psychologique et tout de suite d’un travail et d’un conseil sur leur situation et ce à quoi ils peuvent prétendre”, a-t-elle affirmé. Après la multiplication des évacuations de campements aux conditions sanitaires indignes à Paris au cours de l’année passée, il fallait “changer de braquet et de méthode”, a estimé Mme Hidalgo.

Depuis juin 2015, plus d’une vingtaine d’évacuations et de “mise à l’abri” de migrants dans des centres d’hébergement, des gymnases ou des chambres d’hôtels, ont eu lieu à Paris. Mardi, un campement où vivaient plusieurs centaines de personnes dans le nord de la capitale a encore été évacué.

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