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Parité hommes-femmes: 46 festivals de musique s’engagent

Les BBC Proms de Londres, le plus grand festival de musique classique au monde, font partie des événements qui s'engagent pour une plus grande parité. Ici la "Last Night of the Proms" (archives). KEYSTONE/EPA/WILL OLIVER sda-ats

(Keystone-ATS) Quarante-six festivals de musique et salons professionnels, d’Europe et d’Amérique, se sont engagés lundi à une parité plus grande dans leur programmation d’ici 2022. Le manque de reconnaissance des femmes dans l’industrie du divertissement fait de plus en plus débat.

“J’espère que ce sera le début d’un secteur plus équilibrée qui engendrera des bienfaits pour tout le monde”, a dit Vanessa Reed, dirigeante de la “PRS Foundation”, une fondation britannique pour les initiatives musicales, à la tête de cette campagne.

Ces 46 festivals et salons professionnels, en Europe et en Amérique du Nord, s’engagent à ce que leurs têtes d’affiche, jurys et commissions soient composés au moins de 50% de femmes.

Huit d’entre eux s’étaient déjà engagés auparavant, dont Iceland Airwaves, le festival rock et électro de Reykjavik et The Great Escape, qui a lieu à Brighton en Grande-Bretagne. Ils ont été rejoints par 37 nouveaux événements musicaux.

En France, le Gilles Peterson’s Worldwide Festival de Sète et le Midem de Cannes, grand rendez-vous annuel de l’industrie musicale, se sont engagés. On compte aussi les BBC Proms de Londres, le plus grand festival de musique classique au monde, et A2IM, l’association américaine de la musique indépendante à New York. La liste ne compte en revanche aucun événement organisé en Suisse.

L’initiative pour la parité hommes-femmes n’inclut pas non plus de nombreux festivals de musique les plus célèbres, qui présentent souvent des hommes en têtes d’affiche. Coachella, par exemple, le festival américain le plus en vue, a une seule femme, Beyoncé, parmi ces trois têtes d’affiche en avril. Et aucune femme ne figurait parmi les trois plus grands noms du Glastonbury en 2017.

Cette initiative intervient dans un contexte où de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer le sexisme institutionnel dans l’industrie du divertissement et d’autres secteurs de la culture, depuis le début de l’affaire Weinstein.

Plusieurs femmes artistes avaient exprimé leur indignation après que le président de la Recording Academy, l’instance des professionnels de la musique organisatrice des Grammy Awards, eut appelé les artistes femmes à “passer à la vitesse supérieure”. Neil Portnow évoquait le fait que peu de femmes avaient obtenu des récompenses lors de la cérémonie.

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