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Pas d’accord sur le déploiement d’une mission de l’ONU en Ukraine

Le cessez-le-feu n'a jamais été respecté dans l'Est ukrainien et les combats ont fait des dizaines de morts chaque mois (archives). KEYSTONE/EPA/MARKIIAN LYSEIKO sda-ats

(Keystone-ATS) Les ministres des affaires étrangères russe, ukrainien, allemand et français ne sont pas parvenus à s’accorder sur les modalités du déploiement d’une mission de maintien de la paix de l’ONU dans l’est de l’Ukraine. Le conflit a fait plus de 10’000 morts en quatre ans.

Le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas, a évoqué à l’issue d’une réunion de cinq heures, qui a eu lieu lundi à Berlin, un accord de principe sur la création d’une mission des Nations unies, mais des “positions très éloignées” sur les moyens de la mettre en place. Les négociations à ce sujet vont se poursuivre dans les prochaines semaines, a-t-il ajouté.

Il s’agissait de la première rencontre ministérielle au “format Normandie” depuis février 2017. Les discussions s’étaient entre-temps poursuivies à plus bas niveau sans parvenir à faire respecter l’accord de cessez-le-feu signé en février 2015 à Minsk ni à dégager une porte de sortie politique au conflit qui a fait plus de 10’000 morts en quatre ans.

Renouer le dialogue

“Toutes les parties se sont de nouveau exprimées en faveur d’un cessez-le-feu durable, et celui-ci inclut le retrait des armes lourdes, le désarmement de troupes, le déminage dans la région (du Donbass) et de l’accès comme de la protection de la mission d’observateurs de l’OSCE”, a déclaré le ministre allemand.

Cette rencontre ne visait pas à réaliser une percée diplomatique, mais à renouer le dialogue après 16 mois sans réunion et une escalade des tensions dans l’est de l’Ukraine, où le cessez-le-feu prévu par les accords de Minsk de février 2015 est violé une multitude de fois chaque jour.

Le ministre français Jean-Yves Le Drian a donc salué une “dynamique positive” et son homologue russe Sergueï Lavrov a évoqué “une rencontre très utile” même si “nous n’avons pas réussi à régler tous les problèmes liés à la mise en oeuvre des accords de Minsk”.

Quant à l’idée d’une force de maintien de la paix de l’ONU, les quatre ministres l’ont évoquée à Berlin lundi soir, mais elle semble exclue tant que le cessez-le-feu ne sera pas respecté.

“Nous sommes prêts à travailler sur les paramètres d’une possible mission des Nations unies pour l’Ukraine orientale lorsque la mise en oeuvre des accords de Minsk le permettra”, a dit M. Le Drian.

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