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Pas de stage à la place du numerus clausus pour les futurs médecins

(Keystone-ATS) Les jeunes Alémaniques et les Fribourgeois qui souhaitent se lancer dans des études de médecine devraient continuer de passer un test d’aptitudes. Le Conseil fédéral ne souhaite pas remplacer le numerus clausus par un stage.

Les universités de Bâle, Berne, Fribourg et Zurich limitent l’accès aux études de médecine en organisant des tests d’aptitude. A Genève et Lausanne, la sélection est principalement effectuée au cours de la première année d’études.

Dans une motion, la conseillère nationale Ruth Humbel (PDC/AG) critique le numerus clausus. Pour réussir l’examen, il faut d’abord être assidu et bien préparé, ce qui ne permet pas de sélectionner à coup sûr les meilleurs candidats, fait-elle valoir. Selon la démocrate-chrétienne, la sélection devrait davantage être axée sur la pratique.

Les aspirants médecins doivent pouvoir découvrir le plus tôt possible leur futur domaine d’activité, reconnaît le Conseil fédéral dans sa réponse publiée vendredi. Pour effectuer une sélection, il juge toutefois problématique le recours à un stage, qui ne ferait qu’allonger la longue formation des médecins.

L’opération serait plus complexe et plus coûteuse. Il faudrait disposer de 3500 places de stage. Leur validation dans toute la Suisse entraînerait une importante charge de travail.

Il faut en outre prendre en considération le fait que les titulaires d’une maturité fédérale ne disposent d’aucune connaissance préalable en médecine. Et ce n’est qu’au fil des années d’études que les compétences pratiques nécessaires pourront être développées en profondeur et acquises comme il se doit.

Enfin, le Conseil fédéral rappelle que la décision de restreindre l’admission aux études de médecine relève de la compétence des cantons.

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