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Patty Schnyder:: “Parfois je me dis que ça suffit”

(Keystone-ATS) A bientôt 40 ans, Patty Schnyder a prouvé dans le Ladies Championship de Gstaad que sa patte de gauchère pouvait toujours faire des dégâts sur le circuit principal. Mais elle n’en veut pas plus.

“Il y a des périodes où je joue vraiment très bien, où je me dis que je suis proche du niveau qui me permettrait d’obtenir de bons résultats sur le circuit WTA”, souligne Patty Schnyder classée aujourd’hui au 159e rang de la WTA. “Mais il faut que toutes les conditions soient réunies. Quand les balles sont lourdes, quand les conditions de jeu sont lentes, mes armes ne suffisent pas. J’ai alors beaucoup de mal avec des joueuses qui ne figurent qu’en 200e ou 250e position dans la hiérarchie”, précise-t-elle.

“Là, je me suis parfaitement préparée en disputant la semaine passée le tournoi ITF de Contrexéville, où les conditions ressemblent à celles de Gstaad”, poursuit la Bâloise, qui avait atteint les quarts de finale à Contrexéville grâce notamment à un succès sur la Zurichoise Viktorija Golubic (WTA 110). “Je me réjouis aussi énormément de pouvoir disputer l’US Open”, où elle sera en lice en qualifications à la fin août.

Ex-no 7 mondial, victorieuse de onze titres sur le circuit WTA, Patty Schnyder connaît parfaitement ses limites. Depuis son retour aux affaires il y a maintenant trois ans, elle n’a gagné que deux matches sur le circuit principal: tous les deux à Gstaad, en 2017 et en 2018. Elle a certes conquis quatre titres ITF, mais dans des épreuves dotées de 25’000 dollars ou moins.

La Bâloise a aussi échoué à trois reprises en trois tentatives dans les qualifications des tournois majeurs (US Open 2017, Open d’Australie et Wimbledon 2018). Et elle avait été balayée 6-2 6-1 par l’actuel no 1 mondial Simona Halep en barrage de FedCup en avril dernier en Roumanie… “C’est clair que quand je parviens à évoluer à un aussi bon niveau qu’à Gstaad, je prends beaucoup de plaisir”, glisse-t-elle. “Mais parfois je ressens le besoin de faire une pause, parfois je me dis que ça suffit”, lâche une Patty Schnyder décidément pas prête à délaisser une “carrière” de maman qu’elle a embrassée il y a près de quatre ans.

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