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Pedro Sanchez élu pour rénover le parti socialiste espagnol

(Keystone-ATS) Le député Pedro Sanchez a été élu nouveau secrétaire général du parti socialiste espagnol. Ce candidat surprise, qui a conquis le public par son charisme et son sourire, a promis de faire du parti socialiste, très affaibli, un “parti gagnant”.

“Nous allons protéger les plus faibles, unifier l’Espagne et exprimer une voix claire en Europe”, a lancé Pedro Sanchez, acclamé par les militants au siège du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) à Madrid, dans un premier discours en forme de programme.

Pour la première fois, par souci de transparence, les 197’000 militants du PSOE, principale force d’opposition au gouvernement conservateur, votaient entre trois candidats, pour désigner leur nouveau chef de file. Ils ont élu Pedro Sanchez, 42 ans, déjà surnommé “Pedro el Guapo”, “le beau Pedro”, pour son sourire conquérant.

Professeur d’économie, devenu député de Madrid en 2013, non élu, après le départ d’un parlementaire, il assure incarner le “renouveau” d’un parti usé. Avec presque la moitié des votes (49%), les militants l’ont préféré au député basque Eduardo Madina (36%), 38 ans, image de continuité au sein du parti, et, en 3e position, à l’universitaire andalou José Antonio Perez Tapias, 59 ans, (15%).

Ce vote sera ratifié lors d’un congrès extraordinaire fin juillet. Pour autant, la bataille au sein du camp socialiste ne sera pas close: des primaires ouvertes sont prévues en novembre pour désigner celui qui mènera le parti aux élections générales de 2015.

Signe de la fin d’une époque pour le PSOE, Alfredo Perez Rubalcaba, 62 ans, vétéran de la politique qui avait assumé la déroute aux législatives de 2011 face au Parti populaire de l’actuel chef du gouvernement Mariano Rajoy, a démissionné après une nouvelle débâcle aux élections européennes du 25 mai.

Promesses nombreuses

Durant sa campagne, Pedro Sanchez comme ses adversaires ont répété la nécessité de renouer avec la base. D’autant que le parti, divisé, devra compter avec la percée de petites formations, dont Podemos, issu de l’extrême gauche et de la mouvance des Indignés, qui empiètent dangereusement sur leur territoire.

Dès dimanche, devançant les inquiétudes d’un électorat désabusé, Pedro Sanchez a promis “d’être implacable contre la corruption”, “de construire une alliance entre générations”, “de faire rentrer les jeunes espagnols” contraints à l’exil par le chômage.

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