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Peine confirmée pour l’évadé de Dietikon (ZH)

Le détenu s'était évadé en février 2016 en compagnie de la gardienne de prison, dont il était amoureux (archives). KEYSTONE/ENNIO LEANZA sda-ats

(Keystone-ATS) Le détenu qui s’était évadé en 2016 à Dietikon (ZH) avec l’aide d’une gardienne verra bel et bien son séjour en prison se prolonger. La Cour suprême zurichoise a confirmé la peine de six mois infligée en première instance pour incitation à l’évasion.

L’accusé âgé de 28 ans reconnaissait que l’idée d’une évasion était venue de lui. Il avait demandé à plusieurs reprises à la gardienne de l’aider en ce sens. L’homme de nationalité syrienne a en revanche contesté avoir exercé une pression sur sa complice.

Comme le Tribunal de district de Dietikon en mai dernier, les juges cantonaux ont toutefois suivi l’avis du Ministère public qui réclamait une peine de six mois. Selon la procureure, le prévenu a profité de sa relation amoureuse naissante avec la gardienne de prison pour l’influencer jusqu’à ce qu’elle lui ouvre la porte de sa cellule. Le jugement n’est pas encore entré en force et peut faire l’objet d’un recours.

Sept semaines de cavale

L’évasion du détenu en compagnie de la gardienne remonte à la nuit du 8 au 9 février 2016. Il est 00h04 lorsqu’il quitte la prison du Limmattal, à Dietikon. Six minutes plus tôt, la gardienne a débranché l’alarme de la porte de sa cellule. Le couple s’enfuit en Italie, où il sera arrêté sept semaines plus tard.

Au moment de l’évasion, le détenu purgeait une peine de quatre ans de prison pour le viol d’une adolescente de 15 ans. La Cour suprême zurichoise a confirmé cette sanction en appel en décembre dernier. A cette peine s’ajoute une sanction d’un an de prison pour un délit précédent.

Complice condamnée en janvier

En octobre 2016, le Tribunal de district de Dietikon avait estimé que le détenu ne pouvait pas être jugé pour “incitation à l’autofavorisation”, cet acte n’étant pas répréhensible sur le plan pénal. La Cour suprême zurichoise lui donnait tort en février, le caractère non punissable de l’acte n’étant pas évident. Elle a ordonné au tribunal de première instance d’organiser un procès.

En janvier dernier, la justice zurichoise a reconnu l’ancienne gardienne de prison coupable d’assistance à l’évasion. La principale intéressée, désormais mariée avec le détenu, a écopé de 15 mois de prison avec sursis.

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