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Peseux: procès du jeune homme accusé d’avoir tué son ex-petit amie

(Keystone-ATS) Le procès du jeune homme accusé d’avoir tué son ex-petite amie en novembre 2010 à Peseux (NE) s’est ouvert mardi devant le Tribunal criminel de Neuchâtel. Le prévenu n’est pas parvenu à exprimer ce qui l’a motivé à commettre son crime.

La journée de mardi a été réservée à l’interrogatoire de l’accusé et à l’audition des témoins. Au nombre de ceux-ci figurait l’expert psychiatre qui a examiné le jeune meurtrier. La journée de mercredi sera consacrée au réquisitoire et aux plaidoiries. Le verdict devrait être prononcé jeudi.

Âgé de 19 ans au moment des faits, le prévenu domicilié à Granges (SO), a tué son ex-petite amie le 24 novembre de l’année dernière. Le drame s’est produit quinze jours après une rupture mal vécue par le jeune homme. Il avait fait le trajet de Granges à Peseux pour restituer une carte de crédit et un T-shirt à la jeune femme, elle aussi âgée de 19 ans.

La carte de crédit était délestée des 8500 francs qu’elle recouvrait. Une dispute s’en est suivie. Selon ses déclarations devant le tribunal, l’accusé a commencé d’étrangler son ex-amie, avant d’aller chercher un couteau qu’il avait amené de Granges. Sa victime a succombé aux blessures infligées par 23 coups portés à l’aide de l’arme transportée dans le sac du meurtrier.

Conscience floue

Lors de son interrogatoire devant le tribunal, le prévenu n’a pas semblé réaliser la portée de ses actes. Il a répété à plusieurs reprises qu’il ne pouvait pas expliquer des gestes que lui-même tente aussi de comprendre, sans y parvenir.

De son côté, l’expert psychiatre a mentionné l’absence de pathologie d’ordre psychique chez l’accusé. Sa lucidité était pleine et entière au moment des faits. Selon l’expert, la personnalité à traits narcissiques du prévenu est caractéristique de son jeune âge. Elle évolue en principe positivement, mais le risque de dérive pathologique ne peut être exclu.

L’avocat genevois de l’accusé, Me Jacques Barillon, a tenté de remettre en cause la validité de cette expertise psychiatrique. Il a multiplié les interventions suggérant que la lucidité prêtée à son client au moment des faits mérite d’être discutée.

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