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Peseux va fusionner avec ses communes voisines dont Neuchâtel

Les opposants à la fusion accusent les partisans d'avoir fait de l'affichage sauvage. KEYSTONE/ADRIEN PERRITAZ sda-ats

(Keystone-ATS) Les habitants de Peseux (NE) ont accepté dimanche de fusionner avec Neuchâtel, Corcelles-Cormondrèche et Valangin. Lors d’un premier vote sur cet objet en 2016, ils s’y étaient opposés. Cette fusion va permettre la création d’une commune de 45’000 habitants.

Les citoyens de Peseux ont dit oui à 54,56% et non à 45,44% à une fusion avec les communes voisines. Le nombre de voix favorables s’est élevé à 1125, contre 935. Le taux de participation s’est monté à 48,81%.

“La population de Peseux a mieux saisi les enjeux et n’a pas cédé aux arguments émotionnels”, s’est réjouie sur les ondes de RTN Patricia Sorensen, membre du comité “Peseux, bien sûr que oui”, favorable à la fusion.

De leur côté, les autorités de la commune de Peseux ont juste fait savoir qu’elles prennent “acte de cette décision et la respectent”. Le Conseil communal travaillera “jusqu’à la fin de la législature dans l’optique d’une préparation de l’intégration de Peseux au sein de Neuchâtel et avancera aussi loin que possible dans les projets importants qu’il a déjà engagés”, comme la gestion du trafic.

“Moment historique”

Ne cachant pas sa joie, la conseillère communale de Neuchâtel, Violaine Blétry-de Montmollin a déclaré que “c’est un moment historique pour notre région”. Selon elle, la fusion “est réjouissante pour l’avenir de toute notre région du littoral mais aussi un signal positif pour tous les autres projets de fusion”.

Pour la conseillère communale de Valangin Aurélie Widmer, “c’est un oui à l’avenir de notre village! Nous pourrons ainsi imaginer une suite à nos projets avec plus de sérénité.”

Le conseiller communal de Corcelles-Cormondrèche, Thomas Perret, a renchéri en précisant que “la fusion permet de réunir les forces mais n’a pas pour vocation de balayer les quartiers, les particularités et les identités de chacun des villages au profit d’une plus grande entité”.

Le comité de pilotage, composé des représentants des exécutifs des quatre communes, devra maintenant s’atteler à la transition vers la nouvelle entité et convoquer des élections communales qui seront organisées en 2020. Les nouvelles autorités communales seront quant à elles chargées de mettre en oeuvre la convention de fusion et notamment l’application du coefficient fiscal, choisi à 65 points pour l’ensemble du territoire.

Recours à discuter

Les opposants à la fusion, soit le comité “J’aime Peseux – Je reste libre”, se déclarent “déçus” du résultat du vote. “On accepte notre défaite”, a déclaré Souad Müller, sur les ondes de RTN. Concernant le dépôt d’un recours pour annuler le vote, le “comité va en discuter et faire part de sa décision dans les jours qui suivent”.

Les opposants reprochent notamment aux partisans du oui d’avoir déroulé des “moyens tendancieux”, comme un affichage non réglementaire et une utilisation d’une place sans autorisation. “Le combat était inégal”, a ajouté Souad Müller.

Si le vote de dimanche a eu lieu, c’est parce que le Tribunal fédéral avait annulé en mai dernier la votation du 5 juin 2016, lors de laquelle les Subiéreux avaient refusé la fusion à une centaine de voix près. Ce jour-là, les opposants avaient laissé un stand devant le bureau de vote et la commune n’avait rien fait pour les déloger.

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