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Peter Zeidler succède à Didier Tholot

(Keystone-ATS) Peter Zeidler est le nouvel entraîneur du FC Sion. Cet Allemand de 54 ans assumera la succession de Didier Tholot à la tête de la “lanterne rouge” de la Super League.

Au lendemain d’un revers mortifiant à Zurich qui a scellé la parenthèse de Christian Constantin sur le banc – “Cette défaite face aux Grasshoppers est pour moi, avoue le président. Tu mènes 1-0, tu fais trois changements et tu perds..” – le FC Sion s’est donc placé sous la férule d’un entraîneur allemand: Peter Zeidler.

Ce technicien de 54 ans, qui parle un français parfait pour l’avoir appris à Strasbourg et ensuite enseigné, a choisi le poste si exposé d’entraîneur du FC Sion à la relative quiétude d’un poste de sélectionneur de la Hongrie M21. La Fédération magyare lui avait, en effet, fait une offre ferme avant que Christian Constantin ne lui de demande de patienter quelques jours.

“Je sais où je mets les pieds ici”, lâche-t-il toutefois. Mais Peter Zeidler se dit “très heureux d’être là”. “C’est une grande joie de travailler pour ce club, pour cette région, poursuit-il. Je connais Christian Constantin depuis des années. Nous avons souvent échangé par téléphone. Mais nous ne nous sommes vus que pour la première fois vendredi. J’ai senti tout de suite que le président était quelqu’un de passionné. Cela va très bien se passer entre nous.”

Davantage de discipline

Présent dimanche au Letzigrund – “Mais je suis parti à la 85e minute…”, glisse-t-il malicieusement – Peter Zeidler a vu une équipe qui, selon Christian Constantin, “souffre de manques sur les plans technique, tactique et physique.” “Le temps est venu de travailler avec un entraîneur qui apporte davantage de discipline, affirme le président. Le choix devait également se porter sur un entraîneur qui maîtrise parfaitement le français, qui soit également un excellent communicateur et un formateur. Je rappelle que dimanche face aux Grasshoppers, la moyenne d’âge de l’équipe n’était que de 22 ans !”

Même s’il tient à préciser que 31 matches sont encore à jouer dans ce championnat dont le FC Sion occupe déjà la dernière place, Peter Zeidler n’ignore pas que la situation est urgente. Il aura la chance de débuter son mandat avec deux rencontres à domicile, ce samedi contre Vaduz et le dimanche 11 septembre face à Thoune.

“Je sais que Sion a la chance de compter sur un très bon public, dit-il. J’ai suivi en direct à la télévision la finale de la Coupe de Suisse 2015. J’ai été impressionné par le nombre et la ferveur des supporters valaisans à Bâle ce jour-là.”

L’Allemand n’ignore rien de la magnifique histoire en Coupe de Suisse de son nouveau club. “Oui bien sûr: treize finales pour treize victoires, précise-t-il. Et je sais qu’une belle rencontre de Coupe nous attend à la mi-septembre à Neuchâtel. Il faudra bien sûr passer !”

Limogé à Salzbourg

Peter Zeidler arrive à Sion au sortir d’un échec à la tête du Red Bull Salzbourg qui l’a limogé en décembre dernier. En Autriche, il avait travaillé dans l’équipe ferme du Red Bull avant d’endosser la succession à l’été 2015 d’Adi Hütter, l’actuel entraîneur des Young Boys.

Ses échecs dans les tours préliminaires de la Ligue des Champions et de l’Europa League devant respectivement Malmoe et le Dynamo Minsk avaient d’entrée de jeu singulièrement compliqué sa tâche. Avant cette parenthèse autrichienne, le nouvel entraîneur du FC Sion avait oeuvré au sein de la formation à Stuttgart et à Nuremberg pour participer ensuite à la folle ascension en Bundesliga de Hoffenheim, ce club villageois, en tant qu’assistant de Ralf Rangnick.

Après Hoffenheim, Peter Zeidler a découvert le monde si particulier de la Ligue 2 française où il est souvent interdit d’attaquer. Il est resté treize mois à Tours de juin 2011 à août 2012. Il a, apparemment, laissé un beau souvenir en France puisqu’Auxerre, qui évolue également en Ligue 2, avait songé à l’enrôler ce printemps avant de porter son choix sur l’ex-Xamaxien Viorel Moldovan. On espère seulement que Peter Zeidler comprendra vite que la culture tactique de la Super League n’a rien à voir avec l’hermétisme parfois désespérant de la Ligue 2.

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