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Philippe Eckert, futur directeur général du CHUV

Le futur directeur général du CHUV Philippe Eckert veut miser sur "l'équilibre entre science et humanité" KEYSTONE/LAURENT GILLIERON sda-ats

(Keystone-ATS) Le professeur Philippe Eckert sera dès 2020 à la tête du CHUV à Lausanne. Il succédera à Pierre-François Leyvraz qui s’en ira après 11 ans au gouvernail de l’hôpital. Le futur directeur général mise sur “l’équilibre entre science et humanité”.

Le Jurassien Philippe Eckert, 58 ans né à Bâle, assumera le poste de directeur général et de directeur médical du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) comme son prédécesseur. Il est actuellement chef de service de médecine intensive adulte et du centre des brûlés.

Unanimité et enthousiasme

“C’est à l’unanimité et avec enthousiasme” que la délégation du Conseil d’Etat a choisi Philippe Eckert, a déclaré jeudi devant la presse Pierre-Yves Maillard. La délégation comprenait, outre le chef du département de la santé, ses homologues Cesla Amarelle et Pascal Broulis, accompagnés du chancelier Vincent Grandjean.

Sur 17 candidatures reçues, sept personnes ont été auditionnées, cinq hommes et deux femmes, issus de l’externe, de l’interne et même de l’étranger. Philippe Eckert est “au point de croisement idéal” des diverses attentes, avec un parcours professionnel qui a séduit le gouvernement, a expliqué Pierre-Yves Maillard.

Parcours riche

S’il a fait ses études de médecine à Lausanne, il est passé par le Valais où il a été directeur médical du Centre hospitalier du centre du canton pendant 6 ans. Philippe Eckert a travaillé également à la clinique de La Source, avant de venir au CHUV. Détenteur d’un MBA, il a été “fait au feu des difficultés” de la gestion d’un établissement, tout en étant un médecin, a noté le conseiller d’Etat.

“Le CHUV fonctionne très bien”, a souligné Philippe Eckert interrogé à propos de la polémique actuelle sur la gouvernance de l’établissement. La droite demande en effet un changement de statut et la fin du lien direct entre la direction générale de l’hôpital et le Conseil d’Etat.

Stabilité et soutien

Le CHUV, qui a connu “un extraordinaire développement”, est au service de toute la population. Il a “besoin d’une stabilité et d’un environnement qui le soutiennent. Ce sont les deux éléments importants qui vont permettre au CHUV de poursuivre sa mission et de continuer sur la voie tracée aujourd’hui”, a affirmé Philippe Eckert.

Outre la continuité, le futur directeur général a mis en exergue plusieurs axes forts: préserver le rôle d’hôpital de référence du CHUV, conserver le dynamisme en matière d’innovations technologiques et managériales avec des collaborateurs satisfaits, gage de la qualité des soins.

Le patient au centre

Philippe Eckert entend également renforcer les partenariats avec d’autres hôpitaux, à l’instar des HUG à Genève, des cliniques privées ou avec des centres de recherche comme l’EPFL et les universités. Ce sont des collaborations “gagnant-gagnant”, a-t-il assuré.

Au-delà de ces priorités, le prochain directeur général a insisté sur la nécessité de “l’équilibre entre science et humanité” et de “placer le patient au centre” des préoccupations. “C’est la raison d’être de l’hôpital”, avec la volonté de renforcer par exemple les programmes “qualité et sécurité”.

Collaborateurs et patients

En soutenant les collaborateurs du CHUV, on investit “dans le bien le plus précieux pour nos patients”, a relevé Philippe Eckert. Il s’est réjoui de pouvoir travailler avec Oliver Peters, directeur adjoint, qui a dit s’être mis à disposition pour former la nouvelle direction.

Pierre-Yves Maillard a affirmé que la volonté était de trouver un médecin capable d’assurer la tâche globale de directeur général. Et que si cela n’avait pas été possible, Oliver Peters aurait pu devenir directeur général, avec à ses côtés un directeur médical.

Vastes responsabilités

Oliver Peters est responsable des secteurs administration, finances, construction et logistique. Le directeur général actuel Pierre-François Leyvraz quittera son poste à la fin de l’année à l’âge de 70 ans. Philippe Eckert ne conservera pas les 20% dédiés à la pratique médicale comme son prédécesseur.

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