Pics d’ozone: les Verts exigent des mesures fortes

(Keystone-ATS) Les Verts genevois exigent des mesures fortes contre la pollution de l’air. Alors que les valeurs limites d’ozone ont été dépassées presque chaque jour depuis le 24 juin dans le canton en raison de la chaleur, ils dénoncent l’inaction de l’Etat.

“La santé de la population doit être la priorité dans les arbitrages politiques”, a déclaré jeudi la présidente des Verts genevois Lisa Mazzone lors d’un point de presse devant les Urgences des Hôpitaux universitaires de Genève. La pollution de l’air génère 5 milliards de francs en coûts de la santé et cause 3500 à 4000 décès prématurés par an en Suisse, a relevé la conseillère nationale Anne Mahrer.

Vendredi, cela fera un mois que les concentrations d’ozone dans le canton dépassent presque chaque jour la norme de 120 microgrammes par mètre cube (μg/m3), parfois jusqu’à seize heures d’affilée. Certains jours, le seuil d’alerte de 180 μg/m3 a été atteint dépassé, selon Lisa Mazzone. L’ordonnance fédérale sur la protection de l’air (OPair) ne tolère pourtant qu’un dépassement par année.

Pour lutter contre cette pollution récurrente, les Verts demandent au canton de mettre en oeuvre son plan de mesures OPair qui vise à réduire le trafic motorisé et favoriser la mobilité douce. Dès le premier pic de pollution, l’Etat doit imposer sans attendre la gratuité des transports publics, la circulation alternée et la réduction de la vitesse à 80 km/h sur l’autoroute, réclament-ils.

“Nous en avons assez des mesures de bonne conscience, comme l’introduction du tarif réduit dans les transports publics pendant trois jours début juillet”, a critiqué Lisa Mazzone. Alors que les normes sont dépassées, le Conseil d’Etat baisse l’offre des transports publics et s’apprête à ouvrir les voies de bus aux deux-roues motorisés, a poursuivi la députée.