Pilonnages turcs contre les Kurdes de la région d’Afrine en Syrie
(Keystone-ATS) Six membres des forces de sécurité kurdes ont été tués dans la nuit de mercredi à jeudi par des pilonnages de l’armée turque dans le nord-ouest de la Syrie, a rapporté l’OSDH. La région est contrôlée par la milice kurde YPG (Unités de protection du peuple).
Les bombardements turcs concernent la région d’Afrine, précise l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Ils ont également blessé neuf civils. Un site internet kurde local a rapporté aussi le bilan de six morts.
L’armée turque a lancé le 24 août une opération militaire dans le nord de la Syrie, dans un secteur à une centaine de kilomètres à l’est de la région d’Afrine, afin de stopper l’expansion territoriale de la milice YPG et de chasser les djihadistes du groupe Etat islamique des zones frontalières.
“Provocation”
Dans un communiqué, les autorités kurdes d’Afrine parlent de provocation de l’armée turque pour “faire jaillir l’étincelle de la guerre”.
Des responsables militaires turcs ont annoncé d’autre part jeudi que des peshmergas (combattants kurdes) de Syrie avaient ouvert le feu sur un poste-frontière turc, mercredi, et que les soldats turcs avaient riposté.
Les Kurdes ont fait le gros du travail
La Turquie considère l’YPG, malgré le soutien que lui accorde Washington, comme une organisation terroriste et une extension du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui mène dans le sud-est de la Turquie une insurrection depuis 1984.
Lors du lancement de l’offensive d’Ankara en Syrie, des centaines de rebelles syriens, soutenus par les chars et l’aviation turcs, avaient pris en quelques heures la localité frontalière de Jarablos aux djihadistes. Mais ce sont les YPG qui avaient jusqu’alors accompli le plus gros du travail pour repousser l’EI.
