Plan d’action en faveur de l’éducation numérique
(Keystone-ATS) Les élèves des cantons latins doivent acquérir dans les cinq ans les compétences numériques indispensables à leur formation ultérieure. Les directeurs cantonaux de l’instruction publique francophones et italophones viennent d’adopter un plan d’action en ce sens.
Préparé et discuté pendant l’année 2018, ce plan d’action, adopté le 22 novembre dernier, se décline en cinq domaines prioritaires, dans le but d’apporter des réponses aux principales difficultés freinant la généralisation de l’éducation numérique, indique jeudi la Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (CIIP) dans un communiqué.
Les cantons membres s’engagent à coopérer activement dans le cadre de ces priorités. Ils poursuivent en parallèle la mise en oeuvre de leurs mesures cantonales spécifiques.
Education numérique pour tous
Tout d’abord, l’éducation numérique doit être introduite pour tous les élèves, apprenants et étudiants, dans la scolarité obligatoire comme dans toutes les filières du degré post-obligatoire. Concernant la formation professionnelle, les compétences à acquérir sont proposées par les organisations professionnelles.
L’éducation numérique inclut la science informatique, l’utilisation active des outils, ainsi que l’éducation aux médias. Les connaissances à acquérir, les objectifs d’apprentissage, les contenus, les niveaux de maîtrise attendus, ainsi que par la suite la recommandation d’une dotation horaire minimale, ainsi que les supports d’enseignement, devront être coordonnés.
L’équipement de base d’une salle de classe devra inclure des solutions mobiles permettant la transmission du signal d’une tablette ou d’un ordinateur vers un écran collectif, ainsi que l’écriture interactive. Une connexion internet à haut débit grâce à des bornes wifi de qualité professionnelle à faible rayonnement électromagnétique, ainsi qu’un espace de stockage de type “cloud” doivent également être prévus.
Formation des professionnels
Autre domaine prioritaire: la formation des directions d’établissement, des formateurs et des enseignants. Tous ces professionnels doivent pouvoir disposer des qualifications pédagogiques requises, relève la CIIP.
Le plan d’action vise par ailleurs à poursuivre sur la voie de collaborations entre les hautes écoles, les organisations du monde du travail, les fondations actives dans l’essor de l’éducation numérique et l’instruction publique, sous la houlette de cette dernière.
Enfin, les cantons membres s’engagent à tenir à jour un glossaire commun. Un organe permanent de veille technologique et pédagogique est instauré par la CIIP. Il servira de plateforme d’échanges, d’observatoire et de relais pour la communication des bonnes pratiques et des scénarios pédagogiques.
Les premières mesures préparatoires à l’exécution du plan d’action sont en cours, en vue d’inscrire ces actions dans le programme d’activités 2020-2023 que l’assemblée plénière de la CIIP adoptera en novembre 2019.
