Poignée de main refusée à l’école: mesure disciplinaire suspendue
(Keystone-ATS) Les enseignants peuvent exiger que leurs élèves leur serrent la main. L’exécutif de Bâle-Campagne donne raison sur ce point au conseil scolaire de Therwil après la poignée de main refusée par un élève musulman. Cependant, un vice de forme le sauve de la punition.
Dans sa décision de mardi publiée jeudi, le Conseil d’Etat estime que la poignée de main est un “geste habituel dans notre société”. La liberté de religion est certes concernée, mais la loi cantonale sur l’éducation est une base légale permettant de pouvoir exiger la poignée de main. L’intérêt public prédomine.
En revanche, le Conseil d’Etat suspend la mesure disciplinaire prise à l’encontre de l’élève. Persistant dans son refus de serrer la main de son enseignante, l’adolescent s’était vu infliger des travaux d’intérêt général.
Selon l’exécutif, l’école n’a pas suffisamment précisé à quel moment l’élève avait refusé la poignée de main. Cette décision peut faire l’objet d’un recours auprès du Tribunal cantonal.