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Pompeo est arrivé à Pyongyang pour préparer le sommet Trump-Kim

Le secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo, est arrivé mercredi matin en Corée du Nord (archives). KEYSTONE/EPA BLOOMBERG POOL/AL DRAGO / POOL sda-ats

(Keystone-ATS) Le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, est arrivé mercredi matin en Corée du Nord, a-t-on appris auprès des journalistes voyageant avec lui. A Pyongyang, le chef de la diplomatie doit préparer le sommet entre Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.

Mike Pompeo se trouve à l’hôtel Koryo de la capitale pour des entretiens, selon ces informations. Le nouveau ministre américain a déjà effectué une visite secrète en Corée du Nord au cours du week-end de Pâques, alors qu’il était encore directeur de la CIA. Aucun responsable américain n’avait jusqu’alors rencontré le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.

“En ce moment même, le secrétaire (d’Etat) Pompeo est en route pour la Corée du Nord pour préparer ma rencontre à venir avec Kim Jong-un”, avait déclaré un peu auparavant Donald Trump dans une intervention centrée sur sa décision de retirer les Etats-Unis de l’accord sur le programme nucléaire iranien.

“Des plans sont établis actuellement, les relations se développent”, a dit Donald Trump. “Nous espérons qu’un accord verra le jour. Et avec l’aide de la Chine, de la Corée du Sud et du Japon, un avenir de grande prospérité et de sécurité adviendra pour tout un chacun”, a-t-il ajouté.

“Le droit chemin”

Mercredi à Tokyo, ces trois pays justement chercheront un terrain d’entente dans l’intense activité diplomatique en cours sur la question nord-coréenne. Ces pourparlers du Premier ministre Shinzo Abe avec le président sud-coréen Moon Jae-in et le Premier ministre chinois Li Keqiang sont les premiers depuis plus de deux ans.

Ils interviennent alors que le Japon s’efforce de se faire une place dans un ballet diplomatique qui a déjà donné lieu en six semaines à deux visites en Chine du dirigeant de la Corée du Nord Kim Jong-un, un sommet historique entre les deux Corées fin avril et devrait déboucher sur une rencontre non moins historique entre Kim Jong-un et le président américain Donald Trump le mois prochain.

En annonçant la réunion tripartite, M. Abe a dit vouloir “discuter en profondeur de la manière d’engager la Corée du Nord sur le droit chemin, résoudre les questions des enlevés, des missiles et du nucléaire”. Par “enlevés”, M. Abe fait référence aux ressortissants japonais, dont des adolescents, kidnappés dans les années 1970 et 1980 par la Corée du Nord.

Parmi ces trois pays, le Japon endosse la position la plus dure envers Pyongyang. Tokyo a longtemps appelé à “ne pas discuter pour discuter” avec le régime reclus, se retrouvant finalement dans une position de spectateur lorsque Washington et Séoul ont engagé un processus de négociations avec Kim Jong-un.

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