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Pour Nick Hayek, l’accord-cadre équivaut à un chantage

Nick Hayek, patron de Swatch Group, s'est clairement positionné contre l'accord-cadre avec l'UE (archives). KEYSTONE/ANTHONY ANEX sda-ats

(Keystone-ATS) La Suisse est contrainte de conclure des accords avec ses partenaires, mais elle ne doit pas céder au chantage. Le patron de Swatch Group, Nick Hayek, est ainsi résolument opposé à l’accord-cadre avec l’UE.

Dès que la Suisse mise sur ses particularités qui font sa force, l’UE fait pression sur elle, par exemple en lui retirant l’équivalence boursière, estime le président de la direction dans un entretien avec la radio SRF diffusé samedi. “C’est inacceptable. Nous ne devons pas nous laisser faire”.

La Suisse est trop encline à se comporter de manière défensive. “Attendons de voir ce qui se passe.” Selon lui, l’accord-cadre est plus important pour l’Europe que pour la Suisse, même si on répète toujours que le marché européen est beaucoup plus vaste. Le marché américain, japonais et chinois est également important. Les produits suisses y sont estimés, selon l’homme d’affaires.

Selon le chef du géant horloger, ce serait plutôt à la Suisse de proposer à l’UE un accord-cadre pour la conseiller sur son organisation. Car pour Nick Hayek, l’Europe actuelle est trop centraliste, accumule les problèmes et est “très en retard” dans de nombreux domaines.

Interrogé sur la raison de se manifester seulement maintenant sur cette question, Nick Hayek répond que personne lui avait demandé son avis jusqu’à présent. Pour lui, il en va de la crédibilité des entrepreneurs qui ne sont pas des politiciens.

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