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Pour ses adieux au Mamco de Genève, son directeur revisite 20 ans d’expos

(Keystone-ATS) Le Musée d’art moderne et contemporain (Mamco) de Genève présente mercredi et jusqu’au 24 janvier la dernière série d’expositions de son directeur, Christian Bernard, avant son départ à la retraite. L’occasion de revisiter le musée et sa mémoire constituée en 20 ans.

“Toutes les histoires ont une fin. Celle-ci aussi”, a déclaré mardi devant les médias Christian Bernard, qui dirige l’institution depuis sa fondation en 1994. Avec “One More Time”, titre de cette série, le sexagénaire entend susciter un sentiment de déjà-vu en revenant sur les accrochages les plus marquants de ces vingt dernières années. Avant de passer la main à son successeur Lionel Bovier.

Pour M. Bernard, l’élément principal de cette séquence est toutefois l’exposition monographique consacrée à Siah Armajani, dont le Mamco possède environ 200 pièces. L’artiste d’origine iranienne vient de donner au musée “Letters Home”, une toile créée à son arrivée aux Etats-Unis en 1960. Cette oeuvre se compose de morceaux de tissu sur lesquels l’exilé a écrit des notes et des poèmes en farsi.

Dernier des surréalistes

Dans l’idée de proposer un regard sur des expositions passées, le quatrième étage du Mamco accueille une version très libre de “La Vie dans les plis”. A la manière du Cabinet surréaliste, l’accrochage annule les catégories entre objets pour mettre en relation des oeuvres d’art surréalistes, des objets africains, des pièces d’art brut ou encore d’art naïf.

Toujours au quatrième étage, une salle revient sur l’expo “Biens publics”, au Musée Rath début 2015, avec des dessins des Vaudois Didiers Rittener et Alain Huck. Plus loin, les silhouettes découpées de “Babil Babylone”, de Jean-Claude Silbermann, le dernier des artistes surréalistes vivant, flottent dans l’espace.

Une maison pour La Grange

Un étage plus bas, le Mamco présente notamment une troisième version de “Oh cet écho!”, avec des pièces de Marcel Duchamp ou qui font référence à son oeuvre et dans une disposition aléatoire en hommage à John Cage. Le musée propose aussi une réinstallation des oeuvres de l’Allemand Franz Erhard Walther.

Dans une autre salle, Maria Nordman a déposé les éléments de sa maison de deux pièces. Conçue en bois précieux par des maîtres japonais, elle n’a été montée qu’une seule fois, à New York, où elle pouvait être visitée 24 heures sur 24. L’artiste d’origine allemande souhaite désormais la voir installée de manière permanente à Genève, dans le parc La Grange.

Place est donnée à la peinture au second étage, où se côtoient des oeuvres figuratives et non figuratives. Un même foisonnement de propositions se retrouve au premier étage, où le Plateau des sculptures présente un alignement ludique, du baby foot géant de Présence Panchounette (“Le Onzième Dan”) à l’immense ours en bois sculpté de Valentin Carron (“Blind Bear”).

www.mamco.ch

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