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Prélèvement d’ADN des requérants d’asile pas à l’ordre du jour

(Keystone-ATS) Le prélèvement systématique de l’ADN des requérants d’asile n’est pas envisagé dans un proche avenir. Le comité de la Conférence des directeurs cantonaux de justice et police (CCDJP) juge la mesure inadéquate si elle est prise pour l’ensemble des requérants et de manière préventive.

Le comité de la CCDJP a discuté jeudi de manière approfondie de l’idée, a expliqué son secrétaire général Roger Schneeberger. Le prélèvement de l’ADN se fait déjà en cas de soupçons, rappelle-t-il. Le faire pour tous les requérants et de manière préventive n’est pas la piste à suivre.

D’une part, la mesure n’est pas prévue par la loi et d’autre part, si elle y était inscrite, elle serait anticonstitutionnelle, de l’avis de professeurs de droit, a ajouté le secrétaire.

Pas de traces

De plus, on ne trouve que rarement des traces d’ADN lors de vols dans un magasin, poursuit M. Schneeberger. Le gros travail de prélèvement systématique de l’ADN n’est pas proportionnel au cas de bagatelle comme des vols à l’étalage.

Il existe d’autres possibilités pour lutter contre la criminalité des demandeurs d’asile, rappelle M. Schneeberger: interdiction de rayon, détention en vue de l’expulsion ou peines de prison. Pour cela, il faut cependant accélérer les procédures, procéder aux renvois et disposer de cellules.

Au vu de la hausse sans précédent des vols de tous genres commis par des immigrés d’Afrique du Nord, le chef de la police jurassienne Olivier Guéniat avait réclamé récemment dans la presse la récolte systématique des profils d’ADN des demandeurs d’asile, du moins des hommes seuls et sans papiers.

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