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Premier cas humain connu de grippe aviaire H7N4 en Chine

Les risques de propagation de la grippe aviaire sont d'autant plus importants en Chine que la population y préfère volontiers les volailles fraîchement égorgées, au lieu de denrées congelées (archives). KEYSTONE/AP/GILLIAN WONG sda-ats

(Keystone-ATS) La Chine a enregistré le premier cas connu dans le monde d’une contamination humaine par la grippe aviaire H7N4. Ce virus a été identifié chez une femme de 68 ans qui s’est ensuite rétablie, a indiqué une autorité sanitaire hongkongaise alertée par Pékin.

La patiente concernée, dans la province côtière du Jiangsu (est de la Chine), avait été hospitalisée début janvier, a expliqué le Centre de protection sanitaire à Hong Kong. Il a indiqué avoir été prévenu par la Commission chinoise de la santé et du planning familial.

La Chinoise, qui est finalement sortie de l’hôpital le 22 janvier, “avait été en contact avec de la volaille” avant sa maladie. Aucun de ses proches “n’a montré de symptômes durant la période de surveillance médicale”, précise l’autorité hongkongaise dans un communiqué diffusé tard mercredi.

Selon la même source, il s’agit du tout premier cas répertorié dans le monde d’un malade atteint du H7N4, un virus identifié comme étant d'”origine aviaire”. La souche H7N9 de la grippe aviaire reste la plus répandue chez l’homme, chez qui elle peut provoquer de graves problèmes respiratoires.

Détection difficile

Elle est particulièrement préoccupante car elle ne tue pas les poulets infectés. Ceux-ci ne développent pas non plus de symptômes, favorisant la propagation du virus et compliquant sa détection avant son contact avec l’homme.

La Chine a rapporté plus de 1560 de cas d’infection au H7N9 depuis l’apparition du virus chez l’homme en mars 2013. Environ 40% des patients contaminés en sont morts, selon des statistiques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le pays avait connu durant l’hiver 2016/2017 un bond des décès dus à la grippe aviaire, poussant les autorités à suspendre temporairement le commerce de volailles vivantes dans certaines grandes villes. Les risques de propagation sont d’autant plus importants en Chine que la population y préfère volontiers les volailles fraîchement égorgées, au lieu de denrées congelées.

“En raison d’un phénomène saisonnier, la prévalence des virus de grippe aviaire est plus élevée durant l’hiver. Les voyageurs se rendant en Chine continentale ou dans d’autres zones affectés doivent éviter les marchés de volailles vivantes ou les exploitations agricoles”, insiste le communiqué de l’autorité hongkongaise.

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