Des perspectives suisses en 10 langues

Premier voyage russe habité vers l’ISS depuis l’accident d’octobre

Ce décollage était très attendu, près de deux mois après l'échec du tir d'une fusée Soyouz qui avait vu ses deux occupants, Nick Hague et Alexeï Ovitchinine, être contraints à un retour sur Terre agité. KEYSTONE/EPA/MAXIM SHIPENKOV sda-ats

(Keystone-ATS) La capsule Soyouz MS-11 s’est arrimée lundi “avec succès” à la Station spatiale internationale (ISS), a annoncé l’agence spatiale russe Roscosmos. Il s’agit du premier vol habité de Soyouz vers l’ISS depuis l’échec d’une tentative en octobre.

Un cosmonaute russe et deux astronautes américain et canadien étaient partis sans accroc lundi à bord de Soyouz en direction de l’ISS.

Le Canadien David Saint-Jacques, l’Américaine Anne McClain et le Russe Oleg Kononenko ont été envoyés dans l’espace comme prévu à 11H31 GMT de Baïkonour (12h31 en Suisse), le cosmodrome russe situé au coeur des steppes du Kazakhstan, pour une mission de six mois et demi en orbite à 400 kilomètres au-dessus de la Terre.

Neuf minutes après le décollage, “la capsule Soyouz MS-11 s’est détachée avec succès du troisième étage de la fusée et a continué son vol autonome vers la Station spatiale internationale”, a annoncé l’agence spatiale russe Roskosmos dans un communiqué.

Ce décollage était très attendu, près de deux mois après l’échec du tir d’une fusée Soyouz qui avait vu ses deux occupants, Nick Hague et Alexeï Ovitchinine, être contraints à un retour sur Terre agité.

L’équipage “est bien en orbite ! Je suis reconnaissant au directeur général (de Roskosmos) Dmitri Rogozine et à toutes les équipes de la Nasa et de Roskosmos pour leur engagement qui a fait de ce lancement un succès. Ad Astra (‘vers les étoiles’ en latin, ndlr) !”, a déclaré sur Twitter le patron de la Nasa, Jim Bridenstine.

“Confiance”

Avant le départ, les trois membres de l’expédition avaient assuré avoir “confiance”, selon les mots d’Oleg Kononenko, en la fusée Soyouz ainsi qu’en l’équipe de Roskosmos l’ayant mise au point.

“Le risque fait partie de notre métier”, a déclaré dimanche le commandant de bord Oleg Kononenko, 54 ans et qui est dans l’espace pour la quatrième fois, se disant “psychologiquement et techniquement prêt” pour le décollage.

Lundi, David Saint-Jacques, particulièrement enjoué, a envoyé des baisers à la foule qui saluait et applaudissait le trio au moment où il partait vers le pas de tir, a constaté un journaliste de l’AFP.

Le 11 octobre, la fusée emportant l’Américain Nick Hague et le Russe Alexeï Ovitchinine avait connu une défaillance deux minutes après le décollage. Ce tir raté, le premier pour un vol habité dans l’histoire de la Russie post-soviétique, avait relancé les doutes sur l’industrie spatiale russe, victime de nombreux échecs ces dernières années.

Reste que les Soyouz sont le seul moyen d’acheminer des hommes dans l’ISS, plusieurs responsables ayant souligné la fiabilité de ces fusées dont le système de sécurité a permis de ramener sains et saufs sur Terre les deux spationautes. Depuis l’accident, plusieurs fusées Soyouz ont décollé sans encombre, dont une le 16 novembre emportant un vaisseau cargo Progress de ravitaillement à destination de la station.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision