Prestations réduites pour les acrobaties à vélo
(Keystone-ATS) Les amateurs de sauts acrobatiques à vélo qui effectuent des rotations sur eux-mêmes ou qui lâchent le guidon ou les pédales ne sont plus couverts entièrement en cas d’accident. La caisse nationale d’assurance accident Suva leur réduit ses prestations.
Les sauts acrobatiques à vélo sont des entreprises téméraires absolues, explique la Suva mardi dans un communiqué. Ceux qui s’y adonnent s’exposent à une réduction de la moitié des prestations en espèces, voire plus, en particulier pour ce qui est des indemnités journalières et des rentes.
Afin que les assurés ne voient pas leur prime grimper en raison des risques inconsidérés de certains, la loi permet aux assureurs accidents de réduire leurs prestations dans des cas exceptionnels, poursuit la Suva. Sauvetage, transports, traitement et médicaments ne peuvent en revanche pas être touchés.
La Suva ne fait qu’appliquer une recommandation de la commission sinistres de l’assurance-accidents obligatoire, explique-t-elle. La Suva en est membre avec d’autres assureurs accidents.
“Dirt bike”
Cette recommandation repose sur un arrêt du Tribunal fédéral de janvier 2015 à propos du “dirt bike”, dont le but est de faire les acrobaties les plus spectaculaires lors d’un saut à vélo. Comme ce sport interdit de ramener le risque à un niveau raisonnable, sa pratique a valeur d’entreprise téméraire absolue.
Le VTT ou les sauts conventionnels sans figures périlleuses restent entièrement couverts. Ces pratiques sont considérées comme des entreprises téméraires relatives et peuvent faire l’objet d’un examen cas par cas afin d’exclure un éventuel non-respect des règles de prudence usuelles. Les prestations peuvent être réduites en cas de mauvais équipement ou de manque d’expérience complet sur un parcours difficile.
