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Procès des Israéliens accusés d’avoir attaqué un navire turc

(Keystone-ATS) Le procès de quatre anciens chefs de l’armée israélienne a débuté mardi devant un tribunal d’Istanbul. Ils sont accusés d’avoir ordonné le 31 mai 2010 un assaut meurtrier contre le navire turc d’aide humanitaire Mavi Marmara à destination de Gaza, sous blocus israélien. Les quatre militaires étaient absents du procès.

La première audience a été l’occasion pour des centaines de manifestants réunis devant le tribunal de conspuer Israël et de réclamer justice pour la mort des activistes. “Allah est grand!”, “Israël assassin” et “Maudit soit Israël”, a scandé la foule.

“Pour l’instant, nous jugeons simplement quatre commandants, mais il peut y avoir une extension politique. Tout est entre les mains de la cour”, a affirmé Hüseyin Oruç, le vice-président de l’ONG humanitaire islamiste IHH, qui avait affrété le Mavi Marmara.

Le ministère public turc a requis la prison à vie contre l’ancien chef d’état-major de l’armée israélienne, les ex-chefs de la marine et de l’aviation et l’ex-chef des services secrets pour leur implication supposée dans l’assaut contre le Mavi Marmara. Neuf ressortissants turcs ont péri au cours de l’attaque.

Assignations pas parvenues

L’acte d’accusation requiert au total plus de 18’000 années de détention pour chacun d’eux. Il reproche aux soldats israéliens d’avoir fait un usage largement disproportionné de la force contre les militants turcs.

Dans la salle d’audience, le tribunal a commencé à entendre les témoignages de personnes qui se trouvaient à bord du “Mavi Marmara” ou des autres bateaux qui constituaient cette “flottille de la paix”. Au total, 490 personnes devraient être appelées à la barre. Les accusés étaient représentés à l’audience par des avocats du barreau d’Istanbul commis d’office.

A l’ouverture des débats, le président du tribunal a indiqué que l’assignation à comparaître émise par ses services n’était pas parvenue aux accusés. Il a ensuite entamé l’identification des victimes et des parties civiles.

Les représentants des parties civiles ont réclamé l’émission de mandats d’arrêt contre les ex-officiers. En l’absence des accusés, le procès devrait rester symbolique. Israël a exclu d’extrader ses militaires.

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