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Procès Ségalat: l’accusé clame son innocence

(Keystone-ATS) Accusé d’avoir tué sa belle-mère Catherine, Laurent Ségalat a clamé son innocence à l’ouverture de son procès. Le généticien français a éprouvé toutefois beaucoup de peine à se souvenir de ce qui s’est passé le 9 janvier 2010 à Vaux-sur-Morges (VD). Il a souvent répété qu'”un brouillard” régnait dans sa tête sur cette période.

Le procès n’a pour l’heure pas apporté de surprise par rapport à ce qui était connu. Laurent Ségalat s’est dit “innocent des faits” qui lui sont reprochés.

A de nombreuses reprises, l’accusé a souligné qu’il avait beaucoup de difficultés à se souvenir de ce qui s’est déroulé le jour du drame. Arrivé en fin de d’après-midi à Vaux-sur Morges, il dit avoir découvert sa belle-mère gisant au pied des escaliers dans une flaque de sang.

Instructions fatales

Sur la base des instructions apprises lors d’un cours de secourisme il y a une dizaine d’années, Laurent Ségalat affirme avoir tout essayé pour sauver sa belle-mère. S’il n’a téléphoné aux secours que lorsqu’il était trop tard, cela s’explique par la procédure suivie en quatre points: évaluer la situation, éviter le suraccident, stabiliser et prévenir, a déclaré l’accusé.

En expliquant au tribunal cette marche à suivre, Laurent Ségalat a voulu montrer à quel point il avait logiquement tout tenté pour sauver sa belle-mère, municipale de Vaux-sur-Morges, âgée de 66 ans.

Le sang en horreur

Interrogé sur son comportement après le constat par lui-même du décès de Catherine Ségalat, Laurent s’est justifié avant tout par son “aversion” du sang. “Tout ce sang, je ne voulais plus le voir”, a-t-il raconté pour expliquer le nettoyage de 28 m2 ensanglantés.

Interrogé également sur les griffures au cou et au visage, l’accusé a affirmé qu’elles devaient s’être produites lors de ses efforts auprès de sa belle-mère. Il a reconnu qu’elles étaient peut-être aussi dues à sa femme qui a de “longs ongles”.

En fin d’après-midi, la famille de la victime, qui s’est constituée partie civile, a pris la parole. Une soeur de Catherine a dit la douleur de l’avoir perdue.

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