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Projets de mobilité et de réformes des institutions

(Keystone-ATS) Le Conseil d’Etat neuchâtelois a détaillé lundi les deux projets phares de sa législature: la réforme des institutions et la mobilité. Ce dernier projet prévoit la mise en place d’un RER avec une liaison directe entre Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds.

“Nous voulons ainsi concrétiser la vision ‘un canton, un espace'”, a souligné la présidente du Conseil d’Etat Monika Maire-Hefti. “Il faut construire l’avenir en rassemblant les forces des différentes régions du canton”, a ajouté la conseillère d’Etat.

Ce développement économique et démographique passe par le projet “Neuchâtel Mobilité 2030”. Cette stratégie cherche à rapprocher les régions et les agglomérations après l’échec du Transrun en 2012. Son épine dorsale est constituée par la liaison ferroviaire directe entre la Chaux-de-Fonds et Neuchâtel.

Le financement de ce projet de réseau express régional (RER) n’est pas fixé, mais il pourrait être pris en charge entièrement par la Confédération. D’ici à 2019, Berne se prononcera sur le financement de cet ouvrage. Les disponibilités dans le fonds d’infrastructure ferroviaire (FIF) détermineront la libération des montants.

Votation en 2016

En cas de feu vert, les fonds ne seraient cependant libérés que vers 2030, une échéance jugée tardive par le Conseil d’Etat qui souhaite entamer les travaux le plus rapidement possible. Le canton va donc soumettre en votation populaire le 28 février 2016 un décret portant sur une avance de fonds de 900 millions de francs.

L’autorisation deviendrait caduque en cas de refus du financement du projet par la Confédération. “Un ‘oui’ serait un signal important à destination de la Confédération”, a expliqué le conseiller d’Etat Laurent Favre. “Neuchâtel Mobilité 20103” vise aussi à concrétiser la complémentarité route/rail.

Cercle électoral unique

Second projet destiné à faire rayonner le canton, la création d’un cercle électoral unique pour le Grand Conseil. Cette réforme des institutions offre aussi l’opportunité d’envisager une diminution du nombre de députés, qui passerait de 115 actuellement à 90.

Ce projet, également soumis au peuple en 2016, doit permettre à la population de s’identifier à un canton et non plus à des districts. “La frontière des districts n’a plus de pertinence”, a estimé le conseiller d’Etat Alain Ribaux. Pour mieux faire passer son message, le gouvernement a exclu d’autres thèmes de sa réforme comme l’éligibilité des étrangers ou l’allongement de la législature.

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