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Proposition pour relever systématiquement l’ADN des requérants

(Keystone-ATS) Confronté à une hausse sans précédent des vols de tous genres commis par des immigrés d’Afrique du Nord, le chef de la police jurassienne réclame la récolte systématique des profils ADN des requérants d’asile. Du moins des hommes seuls et sans papiers, précise Olivier Guéniat.

“Cela nous aiderait énormément”, déclare dans une interview au “Matin Dimanche” le chef de la police jurassienne mis en disponibilité par son homologue neuchâteloise. Il espère que cette idée fera partie du catalogue de mesures que la Conférence latine des chefs des départements cantonaux de justice et police devrait discuter sur la base d’un rapport que les commandants des polices concernées rédigent actuellement au sujet de la forte hausse des infractions au patrimoine.

Olivier Guéniat propose cette mesure parce que, “quand on arrête ce genre de délinquants, ils nient tout, même l’évidence. Ils se moquent de la police. Nous les confondons donc soit grâce aux empreintes digitales, soit grâce à l’ADN, dont nous avons de plus en plus de ‘hits’, mais malheureusement pas celui de tous les requérants”, précise le médiatique chef de la police.

Explosion des délits

Le recours aux empreintes ADN permettrait des économies en temps et en argent, sachant que la charge induite par les délits contre le patrimoine a considérablement augmenté. Pour le petit canton du Jura, cela représente près de 700 affaires en 10 mois.

Olivier Guéniat n’hésite pas à parler “d’explosion” des vols à la tire, dans les appartements ainsi que dans les véhicules. “Ils sont incontestablement liés à la suractivité de certains requérants d’asile, notamment les Tunisiens, mais aussi, plus marginalement, les Algériens et les Marocains”.

Et le chef de la police de préciser aussitôt qu’il ne s’agit pas d’une question de nationalité, mais de profil des requérants. Il ne s’agit pas de famille, comme dans les années 90 lors de l’immigration consécutive à la guerre des Balkans. “On a des hommes seuls, âgés entre 18 et 30 ans, qui n’ont aucune chance d’obtenir un statut en Suisse. Il est juste impossible de les sociabiliser”.

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