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Pyongyang ne veut pas rencontrer les Etats-Unis pendant les JO

Pyeongchang ne se trouve qu'à 50 km de la Corée du Nord. KEYSTONE/APA/APA/HELMUT FOHRINGER sda-ats

(Keystone-ATS) La Corée du Nord ne transformera pas les jeux Olympiques d’hiver de Pyeongchang, en Corée du Sud, en tribune politique, rapporte jeudi l’agence officielle de presse nord-coréenne KCNA. Elle n’a aucune intention de rencontrer des responsables américains pendant les JO.

“Nous n’avons jamais mendié un dialogue avec les Etats-Unis, et nous ne le ferons jamais”, a déclaré Cho Yong-sam, un haut responsable du ministère nord-coréen des affaires étrangères, cité par KCNA. Le vice-président américain Mike Pence, qui est attendu en Corée du Sud jeudi, n’a, lui, pas exclu une telle rencontre.

M. Pence et Kim Yong-nam, qui est protocolairement le chef de l’Etat de la Corée du Nord et mène sa délégation au Sud, doivent assister à la cérémonie d’ouverture des JO à Pyeongchang vendredi. Une réception pour les chefs d’Etat et de gouvernement organisée avant cette cérémonie pourrait les voir réunis.

Mike Pence a fustigé mercredi la Corée du Nord en annonçant à Tokyo que les Etats-Unis s’apprêtaient à dévoiler les sanctions économiques les plus dures jamais prises contre le pays. Il a ajouté que les Etats-Unis “ne permettraient pas à la propagande de la Corée du Nord de prendre en otage le message et l’image des jeux Olympiques”.

Soeur de Kim Jong-un

Pyongyang a surfé sur la vague des JO en envoyant en Corée du Sud une troupe d’artistes, des centaines de pom-pom girls, ainsi que la soeur du leader Kim Jong-un, Kim Yo-jong.

Les JO vont se dérouler à peine à 50 kilomètres de la zone démilitarisée qui sépare les deux pays. Ils ont permis un rapide rapprochement sur la péninsule, bien que des analystes préviennent que le réchauffement des relations ne devrait pas durer au-delà des JO.

Des analystes estiment que la Corée du Nord ambitionne de se servir des Jeux pour se présenter aux yeux du monde comme un pays normal, et tente ainsi d’infléchir les sanctions qui lui sont imposées ou de creuser un fossé entre le Sud et son allié protecteur américain.

Les tensions étaient montées en flèche l’an passé lorsque le Nord a mené plusieurs tests d’armements, dont un tir de missile intercontinental capable de frapper le sol américain et surtout son plus puissant essai nucléaire jamais réalisé.

Durant cette période, le numéro un nord-coréen Kim Jong-un et le président américain Donald Trump ont échangé insultes personnelles et menaces de guerre.

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