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Référendum: Juncker est “triste” après le non néerlandais

(Keystone-ATS) Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker est “triste” après le non des Néerlandais lors du référendum sur un accord d’association entre l’Ukraine et l’Union européenne. C’est ce qu’a rapporté jeudi un porte-parole de l’institution.

“Le président est triste”, a confié le porte-parole, Margaritis Schinas, lors d’un point de presse. Quant aux conséquences du vote, “il appartient désormais avant tout au gouvernement néerlandais d’analyser les résultats et de décider de la marche à suivre”, a-t-il affirmé.

“Selon la loi néerlandaise c’est un référendum consultatif, et les procédures internes de ratification relèvent de la compétence nationale”, a ajouté M. Schinas.

Le président Juncker s’est entretenu dès mercredi soir avec le Premier ministre néerlandais Mark Rutte et avec le président du Parlement européen Martin Schulz.

Appliqué provoisoirement

Les électeurs néerlandais ont dit non mercredi à l’accord d’association entre l’Ukraine et l’Union européenne, à 60%, alors qu’un tiers des votants se sont déplacés pour l’occasion.

Les résultats définitifs sont attendus mardi. Mais Mark Rutte a d’ores et déjà annoncé que si le vote était validé, l’accord d’association ne pourrait être ratifié “tel qu’il est actuellement”.

Selon la Commission européenne, l’accord serait appliqué “provisoirement”, même si “en pratique” il n’est pas ratifié. M. Schinas a refusé de préciser le temps que ce “provisoire” pourrait durer.

Eurosceptiques

L’exécutif européen a par ailleurs réaffirmé, lors du point de presse, son “engagement fort” en faveur du développement de ses relations avec l’Ukraine.

Un peu plus tôt, le président du Conseil européen Donald Tusk avait également indiqué que l’accord, ratifié par les 27 autres Etats membres, allait “provisoirement continuer à être appliqué”.

Le référendum, convoqué par pétition populaire, portait sur l’accord qui vise à renforcer le dialogue politique ainsi que les échanges commerciaux entre l’UE et l’Ukraine. Mais l’enjeu a été phagocyté par les eurosceptiques néerlandais qui en ont fait un vote symbolique sur l’UE.

Les résultats du vote, dont les organisateurs admettent qu’il ne concerne pas l’Ukraine mais répond à une animosité plus large envers l’Union européenne, seront examinés à la loupe en Grande-Bretagne, quelques mois avant un vote en juin sur une sortie de l’Union européenne, le “Brexit”.

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