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Repenti, le père de famille est condamné pour escroquerie

La mère de famille a étouffé ses deux enfants en bas âge le 2 janvier 2015 dans la maison familiale à Flaach (ZH) avant de se suicider en prison sept mois plus tard (archives). KEYSTONE/WALTER BIERI sda-ats

(Keystone-ATS) Le père des enfants tués en janvier 2015 par leur mère à Flaach (ZH) est condamné à trois ans et demi de prison pour escroquerie. Repentant, le prévenu a témoigné des pressions financières que son épouse a exercées sur lui. Cette dernière s’est suicidée en prison.

En procédure accélérée, le Tribunal de district de Weinfelden (TG) a reconnu mardi l’accusé coupable d’escroquerie, de faux dans les titres et de filouterie d’auberge notamment. L’homme âgé de 30 ans devra en outre payer une amende de 1200 francs. Il purge sa peine de manière anticipée. Il doit en outre s’acquitter d’une peine pécuniaire liée à un ancien délit.

Le prévenu a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Durant son procès, il s’est excusé auprès des dizaines de personnes qu’il a lésées, promettant de faire tout son possible pour les rembourser.

Il n’en veut pas à l’APEA

L’ancien père de famille a déclaré qu’il s’était senti “soulagé” par son arrestation, y voyant une “chance de se réveiller d’une vie éloignée des réalités” et d’en commencer une nouvelle. Il n’en a toutefois rien été, son épouse commettant ensuite un “acte monstrueux”, selon les dires de l’accusé, en tuant leurs deux enfants en bas âge, dont la garde avait été retirée provisoirement par les autorités. Elle s’est suicidée en prison en août 2015.

Le trentenaire a par ailleurs entièrement disculpé l’autorité de protection de l’enfant et de l’adulte (APEA) dans cette affaire. En janvier dernier, un rapport commandé par les autorités cantonales zurichoises avait lui aussi blanchi l’APEA. Un rapport psychiatrique avait en outre fait état de troubles de la personnalité liés à une perception biaisée de la réalité chez l’épouse du prévenu.

Il encaissait sans livrer

Le salaire de vendeur de l’accusé ne suffisait pas à satisfaire les exigences luxueuses de son épouse. Cette dernière le menaçait de lui enlever ses enfants s’il ne s’exécutait pas.

Conséquence, la famille vivait au-dessus de ses moyens et déménageait souvent sans payer le loyer de ses appartements de haut standing. Elle a même logé dans des suites d’hôtel sans payer la note. Les factures pour l’achat de voitures en location-vente sont également restées impayées.

Pris à la gorge, le prévenu a mis en vente des biens en ligne. Il en a encaissé le prix à l’avance sans livrer la marchandise.

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