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Retour à la normale dans la station spatiale internationale (ISS)

(Keystone-ATS) Les astronautes de la station spatiale internationale (ISS) ont réintégré le module américain mercredi après s’être réfugiés une bonne partie de la journée dans le segment russe en raison d’une fuite potentielle d’ammoniac, a indiqué la NASA. Aucune fuite n’a été détectée.

Portant des masques à oxygène à titre de précaution, ils ont ouvert le sas étanche séparant la partie russe et américaine de la station un peu après 20h00 GMT (21h00 en Suisse), soit plus de dix heures après le déclenchement d’une alarme qui aurait pu signaler la présence d’ammoniac, un gaz toxique.

“Il n’y a aucune trace d’ammoniac”, a indiqué le commentateur de la télévision de la NASA. Il a précisé que “les membres de l’équipage avaient retiré leur masque et vaquaient normalement à leurs occupations.”

Alors que les astronautes prévoyaient de décharger la capsule Dragon de la société Space Exploration Technologies (SpaceX) qui s’est amarrée à l’ISS lundi pour livrer 2,2 tonnes de fret dont des provisions pour l’équipage et des matériels d’expériences scientifiques, l’alarme, signalant la fuite de substance toxique, s’est déclenchée.

Anomalie informatique

Le commandant de la station, l’Américain Butch Wilmore, son compatriote Terry Virts et l’astronaute italienne Samantha Cristoforetti de l’agence spatiale européenne ont alors évacué le segment américain vers 09h00 GMT, pour rejoindre leurs trois collègues russes, Elena Serova, Alexander Samokutyaev et Anton Shkaplerov.

Ils sont ensuite retournés dans la partie américaine alors que l’alerte paraissait finie. Mais ils ont dû de nouveau l’abandonner et refermer le sas entre les deux modules après que des capteurs ont signalé une montée de la pression de l’eau dans des circuits de refroidissement ainsi que de celle de l’air dans la cabine qui aurait pu signaler une fuite d’ammoniac, a expliqué un responsable de l’ISS à Houston. Il a souligné que “l’équipage n’a été à aucun moment en danger”.

L’analyse de ces fausses alarmes a montré, comme l’avaient rapidement suspecté les ingénieurs à Houston, qu’elles ont résulté d’une anomalie dans un programme informatique.

Seize pays participent à l’avant-poste orbital dont le premier élément a été mis en orbite en 1998. Le projet a coûté au total plus de 100 milliards de dollars.

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