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Rome demande à l’UE de faire preuve de flexibilité face à la Suisse

Paolo Gentiloni accueilli par le conseiller fédéral Didier Burkhalter lors d'une visite en Suisse en mars 2016 (archives). KEYSTONE/SANDRO CAMPARDO sda-ats

(Keystone-ATS) Le président du Conseil italien Paolo Gentiloni souhaite que l’Union européenne fasse preuve de “flexibilité” dans ses négociations avec la Suisse. Selon lui, la volonté d’aboutir à un accord institutionnel ne doit pas paralyser les autres dossiers de négociation.

“On ne peut pas renoncer à l’accord institutionnel, mais il faut avoir la flexibilité de ne pas subordonner” les autres dossiers à cet accord, a-t-il déclaré dans un entretien mis en ligne vendredi sur le site de la RTS. Le chef du gouvernement italien doit recevoir dans l’après-midi la présidente de la Confédération Doris Leuthard.

Selon Paolo Gentiloni, “on peut avancer sur ces matières” sans renoncer à l’accord institutionnel, mais sans en faire non plus un “tabou”.

Ce plaidoyer transalpin ne s’explique pas seulement par le fait que “nous sommes des pays voisins et amis”, mais aussi par des raisons économiques, ajoute-t-il.

Les discussions sur les “questions institutionnelles” sont bloquées depuis longtemps. Cet accord-cadre vise à assurer que la législation suisse corresponde à celle de l’Union européenne lorsqu’il s’agit d’un accord bilatéral qui autorise l’accès de la Suisse au marché intérieur européen

La Commission européenne lie les négociations sur des sujets comme l’accès au marché intérieur européen ou l’électricité à la conclusion d’un tel accord-cadre. Les discussions butent depuis des années sur la question du mécanisme de règlement des différends.

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