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Ruedi Noser (PLR) et Hans-Ueli Vogt (UDC) face à Bastien Girod

(Keystone-ATS) Le second siège zurichois au Conseil des Etats se jouera bel et bien entre trois hommes. Après le Vert Bastien Girod lundi, le libéral-radical Ruedi Noser – grand favori – et l’UDC Hans-Ueli Vogt ont été confirmés mardi soir sans surprise par leurs partis respectifs.

Réuni à Zurich, le comité directeur du PLR a reconduit le ticket du conseiller national Ruedi Noser. Deuxième au premier tour à plus de 34’000 voix de l’élu Daniel Jositsch (PS) et à quelque 29’000 suffrages de la majorité absolue, le libéral-radical est le grand favori du second tour, fixé au 22 novembre. Son avance sur ses poursuivants est relativement confortable.

Le PDC avec Noser

Ancien candidat au Conseil fédéral, l’entrepreneur au profil centriste et populaire a donc de bonnes chances de succéder à son collègue de parti Felix Gutzwiller. Ce dernier s’est retiré à la fin de son second mandat à la Chambre des cantons. Ruedi Noser sera aussi soutenu par le PDC, faible dans le canton, qui a décidé mardi soir de retirer de la course Barbara Schmid-Federer, distancée à la 6e place.

Il ne bénéficiera en revanche pas des voix de l’électorat UDC. Le parti de droite conservatrice a en effet maintenu son poulain Hans-Ueli Vogt dans la course. La direction de la section zurichoise en a décidé ainsi en soirée.

L’UDC peu rassembleuse

Elu dimanche au Conseil national, ce député au Grand Conseil, père de l’initiative “contre les juges étrangers”, compte 25’000 voix de retard sur le libéral-radical. Il aura en outre du mal à marquer des points en dehors de son parti.

Le professeur de droit économique au profil urbain a obtenu 123’144 voix dimanche, un score honorable pour un candidat encore peu connu il y a quelques mois. Le nom de Roger Köppel, brillamment élu au Conseil national a circulé pour remplacer Hans-Ueli Vogt au second tour, mais le patron de la Weltwoche a rejeté cette option lundi.

La gauche derrière Girod

Face aux deux bourgeois, Bastien Girod tentera de jouer les trouble-fête. Les Verts ont en effet décidé lundi de maintenir sa candidature dans l’espoir que libéraux-radicaux et UDC s’affaiblissent mutuellement.

Populaire, le jeune conseiller national vert est soutenu par le PS. En cas de succès, le canton de Zurich, à large majorité bourgeoise, serait représenté au Conseil des Etats par deux représentants de la gauche durant 4 ans. Ses chances sont relativement faibles, mais une sensation n’est pas totalement exclue en raison l’affrontement fratricide que pourraient se livrer ses deux adversaires.

Il faudra toutefois une mobilisation massive de la gauche pour y parvenir, alors même que le PS a réussi dimanche faire élire Daniel Jositsch dès le premier tour. Ce dernier sera le premier socialiste zurichois à siéger à la Chambre des cantons depuis 32 ans.

La position des Vert’libéraux (PVL) constituera aussi l’une des clefs de l’issue du second tour. Leur président Martin Bäumle a été largement distancé dimanche. Il s’est retiré de la course et ne succédera ainsi pas à sa collègue Verena Diener, sur le départ. Le PVL n’a pas encore décidé, quel candidat il soutiendra, ni s’il émettra une recommandation de vote.

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