Salve contre la libre circulation des personnes
(Keystone-ATS) L’UDC renonce à s’associer au référendum contre la loi d’application sur l’immigration de masse. Rares ont été les voix discordantes samedi au Châble (VS) lors de l’assemblée des délégués.
Le socialiste tessinois Nenad Stojanovic a expliqué devant les plus de 250 délégués de l’UDC la raison pour laquelle il lance un référendum. “Si une loi trahit le pays, il faut la combattre”, a-t-il déclaré. “C’est la manière qui est une trahison”, a rétorqué Christophe Blocher.
Pour le tribun zurichois, l’UDC ne doit pas soutenir ce référendum. Un référendum est utile si on veut maintenir une situation antérieure. Or dans ce cas, l’UDC veut que la situation change et que la décision populaire soit respectée.
Référendum inutile
Selon le conseiller national Jean-Luc Addor (UDC), le référendum est inutile. Qu’il soit accepté ou non, il n’aura pas la moindre influence sur l’immigration. Il faut s’attaquer à la cause du mal: l’accord sur la libre circulation des personnes. “Ne dispersons pas nos forces dans un référendum.”
Seul le co-président de l’UDC valaisan Jérôme Desmeules a soutenu un référendum. Berne a bafoué la constitution, le parlement n’a pas fait son travail, il faut le rappeler à l’ordre, a-t-il déclaré. “Ce référendum est un blâme que l’on peut adresser au Parlement.” Au vote, le soutien au référendum a été refusé par 248 voix contre 5 et 3 abstentions.