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Santos rencontre des chefs des Farc pour accélérer leur désarmement

Le président colombien Juan Manuel Santos inspecte les troupes lors d'une rencontre avec les chefs des Farc (archives). KEYSTONE/EPA EFE/PRESIDENCY OF COLOMBIA OF COLOMBIA HANDOUT sda-ats

(Keystone-ATS) Le président colombien Juan Manuel Santos a rencontré jeudi les chefs des Farc dans le centre du pays pour accélérer le déplacement des guérilleros vers les zones de rassemblement. Ils doivent y déposer les armes, conformément à l’accord de paix.

Des décisions ont été prises pour que les membres des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes) se rendent dans les zones de rassemblement “dans les plus brefs délais”, a déclaré le chef de l’Etat, en visite dans la commune de Mesetas et dont le discours a été publié sur le site de la présidence.

Ce campement, situé dans le département de Meta, au sud de Bogota, fait partie des 26 prévus à travers le pays où doivent se rassembler les guérilleros pour déposer les armes dans un délai de six mois, sous supervision des Nations unies, conformément à l’accord de paix signé en novembre et censé mettre fin à plus d’un demi-siècle de conflit avec la plus importante et plus ancienne guérilla du pays.

Près de 650 membres des Farc sont attendus à Mesetas dans les prochains jours. M. Santos a toutefois reconnu qu’il y avait eu des “retards” et des “problèmes” dans l’établissement de ces sites.

Déplacement ralenti

Lors de la réunion entre le président Santos et des membres de la direction de la guérilla, dont les identités n’ont pas été précisées, il a été conclu que la construction des campements serait de la responsabilité des Farc, à partir de matériel fourni par le gouvernement.

Du fait de l’incertitude sur le statut judiciaire de leurs troupes, les Farc, qui comptent environ 5700 combattants, ont jusqu’ici ralenti le déplacement des guérilleros. Selon l’accord, ils devaient être tous regroupés au 31 décembre, mais les zones n’étaient alors pas encore prêtes.

Depuis les années 1960, le conflit armé colombien a impliqué une trentaine de guérillas de gauche, des paramilitaires d’extrême droite et les forces de l’ordre, faisant au moins 260’000 morts, plus de 60’000 disparus et 6,9 millions de déplacés.

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