Des perspectives suisses en 10 langues

Sept français accusés d’entreprise terroriste

(Keystone-ATS) Sept des douze islamistes radicaux arrêtés en France le week-end dernier ont été transférés jeudi au palais de justice de Paris. Ils sont notamment poursuivis pour “association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste”. Âgés entre 19 et 25 ans, certains d’entre eux voulaient aller combattre en Syrie.

“Une attaque terroriste dans notre pays a pu être évitée”, a assuré le procureur de Paris, François Molins. Il n’y a pas eu “d’exemple d’affaire de ce type” en France depuis un attentat dans le métro parisien en 1996, attaque revendiquée par le groupe algérien GIA.

Les personnes arrêtées “sont bien plus dangereuses que ce que nous pensions initialement”, a-t-il insisté lors d’une conférence de presse. Cinq autres suspects interpellés le week-end dernier dans le cadre du démantèlement de la cellule ont été remis en liberté.

Il s’agit de deux hommes pour lesquels les indices sont jugés insuffisants et de deux autres qui se trouvaient fortuitement dans les lieux investis par la police, ainsi que de l’épouse de celui qui a été tué samedi dans l’opération policière. Cet homme avait ouvert le feu sur les agents au moment de son interpellation.

Réclusion à perpétuité

Deux individus ont joué un “rôle clé” dans ce projet: l’un avait un contact à l’étranger et “servait de relais” pour les candidats au jihad et l’autre s’est récemment rendu en Egypte et en Tunisie.

Le Parquet de Paris a requis l’incarcération des sept suspects, “âgés de 19 à 25 ans, tous nés en France et de nationalité française”. Tous sont des “convertis plus ou moins récents, sauf un”, selon le procureur. Une information judiciaire a été ouverte pour “tentative d’assassinats, en raison de l’appartenance des victimes à une religion, en relation avec une entreprise terroriste”, a déclaré le procureur.

Ils sont en outre accusés d'”association de malfaiteurs en vue d’intégrer des groupes djihadistes, préparant des destructions par substances explosives susceptibles d’entraîner la mort”, a précisé M. Molins, des faits passibles de la réclusion à perpétuité.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision