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Serena Williams refuse le piège de la “suffisance”

(Keystone-ATS) L’insatiable Serena Williams refuse de “regarder derrière”. Elle veut éviter de tomber dans le piège de la “suffisance”, a-t-elle déclaré samedi après avoir remporté son 21e Grand Chelem à Wimbledon.

Question: Le “Serena Slam”, le 21e Grand Chelem, le 6e à Wimbledon. Qu’est ce qui l’emporte?

Réponse: “Le Serena Slam. Cela fait 12 ans que j’essaie d’en gagner quatre d’affilée et ça n’était plus arrivé. J’ai eu quelques blessures. Il y a eu des hauts, des bas. Donc, les avoir là, les quatre, c’est incroyable. C’est ce qui compte le plus à mes yeux. C’est un superbe sentiment. Je suis terriblement excitée parce que je ne voulais pas parler avant de “Serena Slam”. L’an passé, quand j’ai gagné l’US Open, je ne pensais vraiment pas à ça du tout. Je savais juste que je voulais remporter Wimbledon à nouveau car c’était celui que je n’avais pas gagné depuis un moment. C’est arrivé, c’est énorme. J’apprécie cette série, mais je ne regarde pas derrière car c’est trop facile d’être auto-satisfait, de verser dans la suffisance et ça je ne le veux pas. Je profite de l’instant présent mais je serai là l’an prochain pour essayer de défendre mon titre”.

Q: Quelle est votre recette pour durer?

R: “Je me sens même mieux maintenant en fait. Bien sûr, j’ai des douleurs mais physiquement, c’est mieux, je me sens plus en forme. J’ai l’impression de pouvoir faire plus que ce que j’ai fait il y a une douzaine d’années. Comme je l’ai dit, je crois que je continue de me réinventer et ça marche. Au tout début, je faisais du vélo pour mes jambes. Après, j’ai couru. Ensuite j’ai fait du sprint. Même de la boxe à un moment. Physiquement, j’essaie toujours quelque chose de nouveau chaque année. En ce moment, je fais beaucoup de danse contemporaine. Il y tellement de choses à faire pour se maintenir en forme. J’ai appris que je peux réaliser tout ce que je veux et qu’il faut fonctionner en équipe. Maintenant plus qu’avant, c’est vraiment collectif”.

Q: Pouvez-vous maintenant dire que vous pensez à ce Grand Chelem complet, possible lors de l’US Open?

R: “Après le match, il y a eu la cérémonie, j’ai fait le tour du court. J’étais apaisée, je me sentais bien. C’est peut-être juste après que j’ai commencé à penser à New York. Je me suis dit. Oh, j’ai gagné trois fois d’affilée là-bas. J’espère que ce ne sera pas la dernière fois. L’an passé, ça m’a vraiment fait mal de perdre tôt dans trois des Grands Chelems. A New York, je voulais juste aller en quart d’un Grand Chelem. J’étais folle de joie quand j’ai gagné mon quatrième match! Je pense que si je suis capable de faire le Serena Slam, cela peut le faire pour le Grand Chelem. Mais il y a 127 autres joueuses qui ne veulent pas me voir gagner. Cela n’a rien de personnel, elle veulent juste le titre pour elles. Ma place de no 1 est consolidée. Mon but, c’est de finir l’année à cette place. J’ai le sentiment de n’avoir rien à perdre. C’est énorme, mais je n’ai encore rien fait”.

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