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Solar Impulse quitte Genève pour retourner à Payerne

(Keystone-ATS) Genève – Parti de Payerne ce mardi matin, Solar Impulse s’est posé à midi à l’aéroport de Genève après un vol d’un peu plus de quatre heures. L’avion solaire effectuait pour la première fois un atterrissage sur une piste civile. Il est ensuite rentré à sa base.
Le vol vers Genève s’est déroulé à une moyenne de 50 km/h. Solar Impulse a d’abord survolé Bulle avant de suivre le Lac Léman depuis Montreux. Le retour a été plus rapide: l’avion solaire parti de Cointrin à 15h25 s’est posé à 17h31 à l’aérodrome de Payerne. L’itinéraire était aussi plus direct, via Morges et La Sarraz.
André Borschberg, le pilote, a qualifié cette sortie de “grand moment” devant les nombreux journalistes et curieux venus admirer la machine sur le tarmac genevois. Le vol a été “agréable”.
L’atterrissage s’est avérée être la manoeuvre la plus délicate. L’appareil ne pardonne rien et “on a été un peu balloté”. La machine ressemble à un oiseau fragile, avec d’interminables ailes et un petit corps.
“Adolescence”
Avec cette atterrissage à Cointrin et l’immersion dans le trafic aérien, le programme Solar Impulse “a quitté la petite enfance pour aller vers l’adolescence”, a ajouté M. Borschberg. Un autre vol est prévu mercredi à Zurich si les conditions météo le permettent.
Solar Impulse est très sensible au vent au sol. Au-delà de 20 km/h, poser un tel appareil devient périlleux. En revanche, l’avion propulsé uniquement à l’énergie solaire peut supporter dans les airs des vents pouvant aller jusqu’à 80, voire 100 km/h, a assuré le pilote.
“Symbolique et mythique”
“C’est un vol chargé de beaucoup de symboles”, a pour sa part déclaré Bertrand Piccard, initiateur du projet. L’aérostier vaudois a surtout apprécié le passage à 150 mètres au-dessus de l’EPFL. L’aventure du Solar Impulse a été lancée il y a sept ans en ce lieu “et toutes les images des débuts nous sont revenues”.
L’équipe prépare pour 2011 un vol international. Ce sera ensuite le grand saut, avec la traversée de l’Atlantique et le tour du monde. Mais pour cela, un autre appareil capable de voler cinq jours et cinq nuits devra être développé. Les travaux sont déjà en cours.

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